Le Bénin intègre l’EBAFOSA : Une plateforme panafricaine d’adaptation basée sur les écosystèmes pour la sécurité alimentaire agricole

La branche nationale du Bénin de l’Assemblée pour l’adaptation basée sur les écosystèmes pour la sécurité alimentaire a été lancée officiellement à l’INFOSEC de Cotonou par le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, représenté par Michel Kouessi Mègnanglo, conseiller technique à l’aménagement et à l’équipement rural. Dr Richard Munang, Coordonnateur continental d’EBAFOSA, du Recteur de l’Université Nationale d’Agriculture (UNA) de Porto-Novo, Professeur Gauthier Biaou et du Dr Emile Houngbo, Président de la banche nationale d’EBAFOSA au Bénin, ont également été présents à ce lancement.

Connu sous son sigle en anglais EBAFOSA, signifiant « Ecosystem-Based Adaptation for Food Security Assembly », l’assemblée est une plateforme panafricaine de politique et de mise en œuvre créée pour la première fois en juillet 2015 avec l’appui du Programme des Nations Unies pour l’environnement, en partenariat avec la commission de l’Union Africaine, de la Banque Africaine pour le Développement et d’autres agences de l’ONU et organisations de développement. Présente actuellement dans 40 pays d’Afrique subsaharienne, l’EBAFOSA réunit des acteurs de diverses entités, entre autres, des gouvernements ; du secteur publique, des institutions, des organisations multilatérales et bilatérales, des organisations inter-gouvernementales et des sociétés civiles. L’engagement de ces divers acteurs est de forger un partenariat mutuel visant une intégration de politique et une mise en œuvre d’une adaptation basée sur les écosystèmes axée sur la sécurité alimentaire, la création d’emploi, le changement climatique, l’amélioration de l’écosystème, et autres. L’optimisation des chaines de valeurs agricoles utilisant l’adaptation basée sur les écosystèmes et la promotion de l’énergie propre jouent un rôle clé dans ce processus.

L’EBAFOSA apporte un appui aux gouvernements dans la domestication des déclarations au niveau mondiale et continental sur la sécurité alimentaire, notamment et en premier lieu, l’agenda 2063 de l’Union Africaine, les objectifs de développement durable et l’agenda 2030 pour le développement durable, les engagements liées au COP21 et COP22.

Au Bénin en particulier, la plateforme a également pour vocation  de promouvoir EBAFOSA entre les différentes parties prenantes et sur toute l’étendue du territoire du pays, de valoriser l’impact des efforts des parties prenantes sur la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la lutte contre les changements climatiques et le chômage des jeunes. 

Le président de la plateforme au Bénin, Dr Emile Houngbo, a noté « EBAFOSA-Bénin est une organisation de personnes volontaristes engagées pour l’adaptation aux changements climatiques et la sécurité alimentaire au Bénin. Elle est composée de toutes les catégories d’acteurs de l’économie nationale : producteurs, financiers, enseignants, chercheurs, ONG, etc », en ajoutant, « Le lancement d’EBAFOSA-Bénin consacre une ère nouvelle dans les stratégies d’atténuation et d’adaptation aux effets pervers des changements climatiques, à travers le développement d’une agriculture basée sur les écosystèmes et des chaînes de valeurs agricoles importantes pour le Bénin ». 

La mobilisation des membres pour la mise en place de l’EBAFOSA-Bénin a commencé depuis août 2015. Une centaine (100) de membres sont déjà inscrits, et la mobilisation de nouveaux membres se poursuit. La force d’EBAFOSA-Bénin devra résider dans la primauté qu’il accordera aux idées, à l’engagement et à l’action sur le plan de relations institutionnelles conformément au contexte des ODD, de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, des conclusions des travaux de la COP21 et de la COP22.M. Michel Kouessi Mègnanglo quant à lui, a invité toutes les institutions à apporter quelque appui que ce soit ou des facilitations diverses dans la réalisation des activités d’EBAFOSA-Bénin qui cadre avec les objectifs du gouvernement du Bénin, tout en ajoutant que le ministère de l’Agriculture reste disposé à l’accompagner.