Signature du projet conjoint de lutte contre la malnutrition chronique dans les communes rurales de Malanville et Karimama
Allocution de Madame Rosine Sori-Coulibaly, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Bénin.
Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Excellences Mesdames, Messieurs les Ministres,
Messieurs les Maires de Karimama et Malanville,
Mesdames, Messieurs les représentants des autorités locales et déconcentrées
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Agences du Système des Nations Unies et chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,
C’est avec grand plaisir que je prends la parole ce jour à l’occasion de la signature du projet conjoint de lutte contre la malnutrition chronique dans les communes de Malanville et de Karimama.
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs,
Avec la signature de ce projet, le Système des Nations Unies au Bénin entame la mise en œuvre de son quatrième projet conjoint dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Assistance de Développement au Bénin (UNDAF 2014-2018). Je saisis cette opportunité pour rappeler que les trois premiers projets conjoints sont actuellement en cours de mise en œuvre et portent respectivement sur le renforcement du système statistique, le genre et la promotion des droits humains, et enfin, la sécurité alimentaire. Nous espérons également, procéder à la signature d’un cinquième programme conjoint, portant cette fois-ci sur l’emploi, et en particulier l’emploi des jeunes et des femmes, dans les prochains mois.
Le projet qui nous réunit aujourd’hui vise à lutter contre la malnutrition chronique, en particulier celle qui touche les enfants de moins de 5 ans, qui peut occasionner de graves retards de croissance. Par souci de cohérence et d’efficience, mais aussi en lien avec les besoins réels des populations, nous avons décidé de conduire ce projet dans les communes de Karimama et Malanville. Ces deux communes rurales sont en effet les plus affectées et les plus vulnérables sur le plan nutritionnel au Bénin avec un taux de malnutrition deux fois supérieur à la moyenne nationale. Par ailleurs, le Système des Nations Unies est déjà présent dans ces deux zones d’intervention à travers notamment les activités dans les domaines de gestion des crises et des catastrophes, mais aussi en matière de santé et gouvernance locale.
Mesdames, Messieurs, le Bénin à l’instar de plusieurs pays de la sous-région, fait face à une forte prévalence de retards de croissance en raison d’une alimentation insuffisante ou inadaptée. Au niveau national, c’est 1 enfant béninois sur 3 qui en souffre. Ce retard de croissance se manifeste dès les premières années de la vie et cause des dommages irréversibles qui peuvent handicaper l’enfant dans sa vie quotidienne, et peuvent aussi avoir un impact négatif sur les communautés et la société toute entière. Un enfant souffrant de la faim, c’est un enfant qui aura davantage de difficultés à développer son potentiel, que ce soit à l’école ou dans sa vie future.
Pour combattre ce fléau, quatre agences des Nations Unies, à savoir l’OMS, le PAM l’UNICEF et la FAO ont décidé d’unir leurs forces pour fournir au Bénin un appui financier de plus de 2,5 millions de dollars US, et d’un appui technique en termes de coordination et de suivi-évaluation, sur une période de trois ans.
Grâce à ce projet, nous espérons que d’ici à la fin 2018, tous les centres de santé publics et privés des deux communes disposeront de personnel formé et d’équipement pour offrir un paquet intégré d’interventions spécifiques de nutrition aux femmes enceintes, aux mères et à leurs enfants. Nous prévoyons aussi le renforcement des capacités des localités rurales de ces 2 communes, dans la fourniture de services essentiels de base tels que l’accès à l’eau potable, à l’hygiène, à l’assainissement et à une alimentation suffisante et adaptée pour les femmes et les enfants. L’accent sera également mis sur l’amélioration de la sécurité alimentaire à travers des appuis à la diversification et l’amélioration de la production végétale et animale, aux activités post-récoltes et la consommation d’aliments nutritifs et sains. Enfin, à travers la mise en place d’une campagne de sensibilisation ciblant une large audience, nous espérons créer un environnement social favorable à la bonne nutrition des femmes enceintes et allaitantes, des nouveau-nés et des jeunes enfants.
En termes de résultats, ce projet devrait permettra à 15 000 femmes enceintes et à près de 40 000 enfants souffrant de malnutrition de bénéficier d’une prise en charge adéquate d’ici à la fin 2018. Au terme du projet, 8000 familles devraient disposer de latrines familiales fonctionnelles.
Mesdames, Messieurs, ce projet est vital pour l’avenir de Karimama et Malanville. Les synergies et les complémentarités entre les agences des Nations Unies impliquées (FAO, OMS, PAM, UNICEF) permettront de fournir à nos partenaires un appui de grande qualité, indispensable pour parvenir aux résultats attendus.
Je voudrais saisir cette opportunité pour adresser mes vifs remerciements aux différentes institutions impliquées dans l’élaboration de ce projet et, désormais, dans sa mise en œuvre. Je voudrais également réitérer mes remerciements à l’ensemble des ministères pour leurs diverses contributions au processus de mise en œuvre de l’UNDAF.
Vive la Coopération internationale dans un monde de paix et de solidarité.
Vive le Bénin.
Je vous remercie.