Atelier de consultation nationale post-2015 avec les groupes spécifiques
Allocution de Madame Nardos Bekele-Thomas, Coordonnateur Résident du Système des nations unies, et Représentant Résident du PNUD.
Monsieur le Directeur de Cabinet du Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective,
Monsieur le Professeur Géro Amoussouga, membre du panel de haut niveau mis en place par le Secrétaire général des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations de la Société Civile,
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations du Secteur privé,
Mesdames et Messieurs les membres des organisations para publiques,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs,
En guise de propos liminaire à cette séance de consultation, je tiens, une fois encore, à exprimer la gratitude du Système des Nations Unies au Bénin à l’endroit du Gouvernement et des populations béninoises pour avoir adhéré au processus de réflexions nationales post-2015. En particulier, mes salutations vont à l’endroit des organisations de la société civile et des organisations parapubliques ici présentes pour avoir répondu favorablement à notre invitation à la consultation avec les groupes spécifiques nationaux.
Comme vous le savez pour la plupart, l’agenda de développement adopté au niveau mondial est centré sur les Objectifs du Millénaire pour le développement depuis 2000. Leur mise en œuvre a permis d’atteindre, à l’échelle mondiale, des résultats concrets dans maints domaines. Cependant, à moins de mille jours du terme de ces Objectifs, plusieurs cibles sont encore loin d’être atteintes et des goulots d’étranglement empêchent les avancées dans bien des domaines. En outre, le monde doit faire face à des nouveaux défis qui menacent de réduire à néant les efforts de plusieurs dizaines d’années.
Dans ce contexte, c’est heureux de reconnaître et de saluer la décision du Conseil des Ministres de la semaine dernière qui prévoit faire de l’atteinte des OMD, pour les mille jours restants, la priorité des priorités du Gouvernement béninois, à travers l’élaboration et le suivi rigoureux d’un tableau de bord.
Mesdames et Messieurs,
Chers Invités,
Lors de la Réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies organisée en 2010 pour examiner les progrès réalisés en faveur des OMD, les gouvernements ont appelé non seulement à accélérer leur réalisation, mais aussi à réfléchir sur un Agenda de développement au niveau international pour l’après-2015.
En juillet 2012, le Secrétaire général a nommé un Groupe de haut niveau de personnalités éminentes sur le Programme de développement pour l’après-2015 chargé, entre autres, d’effectuer des réflexions thématiques au plan mondial et de superviser les consultations dans les Pays retenus par le Secrétaire général de l’ONU. A ce sujet, je dois mentionner que le Bénin a été doublement honoré. Car non seulement le Bénin est retenu dans la cinquantaine de pays choisi pour faire des consultations nationales, mais le Professeur Géro AMOUSSOUGA est l’une des rares personnalités africaines à avoir été désignées, à côté du Président libérien, pour être membre de ce panel.
Ainsi, dans le processus de préparation de l’Agenda de développement post-2015, les consultations nationales visent à recueillir les aspirations des populations de toutes les conditions socio-économiques et de tous âges. Elles sont l’occasion de stimuler le débat national au sujet de l’action en faveur du développement au-delà de 2015 et de faire porter ce message par les Nations Unies au niveau des discussions intergouvernementales pour bâtir le nouveau cadre de développement dans lequel les citoyens du monde devraient se reconnaître. Comme on peut s’en apercevoir, c’est un processus qui se veut participatif et inclusif comme le rappelle si bien le Secrétaire Général des Nations Unies, et je cite :
«Le cadre de développement de l’après-2015 sera probablement d’autant plus efficace qu’il sera le résultat d’un processus transparent, ouvert et sans exclusion auquel participeront de multiples parties prenantes ». Fin de citation.
C’est donc dans cet esprit que vous êtes invités ce matin ici afin de faire entendre votre voix. En tant que sentinelle de la gestion politique, économique et sociale, vous devez prendre part à ce débat sur l’Agenda de développement post-2015 qui va marquer, à coup sûr, un tournant décisif durant les 20 prochaines années dans l’histoire de l’humanité et pourquoi pas de l’Afrique.
Mesdames et Messieurs,
Au regard des insuffisances inhérentes à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement surtout en Afrique au Sud du Sahara, il me plaît de revenir ici sur quelques mots d’exhortation de la Société civile dans la réalisation du développement humain durable.
La réalisation d’un environnement favorable au développement humain ne dépend pas seulement des pouvoirs publics qui peuvent gérer tant bien que mal, et d’un secteur privé qui crée des emplois. Il dépend aussi de la sincérité d’une société civile qui rend plus faciles les interactions sociales, politiques et économiques et qui mobilise des citoyens de telle sorte que ceux-ci participent effectivement aux activités et au processus de prise de décision. La société civile offre aux citoyens l’opportunité de développer leurs capacités et d’améliorer leurs conditions de vie en assistant les plus démunis, en développant les ressources humaines et en favorisant l’interaction des citoyens. C’est à travers les multiples composantes de la société civile qu’un changement s’est opéré au niveau de la gestion politique, sociale et économique dans la plupart des pays dits développés que nous aimons citer en exemple. Aussi, son rôle peut-il s’orienter vers les réformes administratives et institutionnelles de concert avec les partenaires au développement. Car pour être efficaces, les réformes doivent bénéficier d’un engagement politique résolu qui devrait comprendre l’appui du secteur privé et de la société civile. Ainsi, les organisations de la société civile combleront le vide laissé par l’Etat et son désengagement des autres secteurs d’activités au profit des collectivités locales.
Voilà pourquoi il est important de développer des programmes de coopération dans lesquels la société civile a une participation non seulement massive, mais aussi active pour mener à bon port les projets de développement humain durable. Pour finir mon propos, je voudrais vous inviter à des échanges fructueux et constructifs afin de rendre substantielle la contribution du Bénin aux réflexions sur l’Agenda de développement pour la période après-2015.
Vive les Objectifs du Millénaire pour le Développement,
Vive la Coopération internationale au service du développement,
Vive le Bénin
Je vous remercie.