CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE CONTRE LE SIDA 2023

Excellence Monsieur le Ministre de la Santé,

Madame la Représentante du Chef de l’Etat auprès du CNLS-TP,

Madame la Secrétaire Exécutive du CNLS-TP,

Monsieur le Président du RéBAP+, chers Amis vivant avec le VIH,

Mesdames et messieurs les représentants des organisations de la société civile et des populations clés,

Monsieur le Préfet du Département du Littoral,

Monsieur le Coordonnateur du PSLS,

Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, cher Collègue,

Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique et Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,

Chers Collègues du Système des Nations Unies,

Distingués invités, Mesdames et Messieurs,

Je voudrais à mon tour vous dire un chaleureux ‘’Kwabo’’ dans la belle Salle Rouge du Palais des Congrès de Cotonou.  Nous sommes rassemblés ici pour célébrer  36ème Journée Mondiale de lutte contre le Sida. Depuis 1988, le JMS a été conçue comme un moment de réflexion et de souvenir, un moment de solidarité avec les personnes infectées et affectée par le VIH/sida, un moment de mobilisation ou plutôt de re-mobilisation.  Côté réflexion, nous jetons un coup d’œil dans le rétroviseur pour analyser les avancées et célébrer les victoires. Côté re-mobilisation, nous évaluons l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir et prenons de engagements pour l’action. C’est tout le sens de notre rassemblement.  Je vous remercie à toutes et à tous d’avoir accepté de prendre une pause dans vos activités pour faire cette exercice ensemble.   

Mon allocution message tient en deux points principaux : je partagerai quelques réflexions avec vous puis je lirai  le message du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres, à l’occasion de cette journée mondiale de lutte contre le sida.

Monsieur le Ministre,

Distingués Invités, Mesdames et Messieurs,

Pour commencer, je voudrais vous rappeler ici quelques statistiques mondiales qui nous interpellent encore :

• 39 millions de personnes dans le monde vivaient avec le VIH en 2022.
• 1,3 million de personnes ont été infectées au VIH en 2022.
• 630 000 personnes sont mortes de maladies liées au sida en 2022.
• 85,6 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 40,4 millions de personnes sont mortes de maladies liées au sida depuis le début de l'épidémie.

Malgré ces chiffres alarmants, le monde a fait ces dernières années des avancées exceptionnelles dans la réponse au VIH.

29,8 millions de personnes ont eu accès à une thérapie antirétrovirale en 2022 soit  ¾ de toutes les personnes vivant avec le VIH.

Les nouvelles infections ont été réduites de 59% depuis le pic de 1995 et les décès liés au sida de 69% depuis le pic de 2004.

Cependant 9,2 millions de personnes vivant avec le VIH n'ont toujours pas accès à un traitement antirétroviral vital. Chaque minute, une vie est perdue à cause du sida. Ce n’est pas une fatalité. Nous pouvons et nous devons encore changer les choses.

Mettre fin au sida en tant que menace de santé publique d'ici 2030, c’est mission possible en libérant entre autres stratégies tout le potentiel du leadership communautaire.

Les communautés jouent un rôle essentiel dans la mise en relation des personnes avec les services, en mettant en contact les populations clés les plus touchées par le VIH avec les services de santé et de lutte contre le VIH ainsi que les services de soutien. L’innovation et la détermination des communautés améliorent l’accès et la qualité des services. Les communautés ont bâti un mouvement social qui a porté et porte encore le changement. Depuis le début, les communautés ont été les héros de la riposte au sida. Au cours des décennies 80 et 90, elles se sont battu les mains nues : aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique, en Asie, partout.  Aujourd’hui, les communautés sont encore au front mais cette fois, elles n’ont pas les mains nues ; elles ont beaucoup des outils : pour la prévention, pour la prise en charge, pour le soutien.  Plus près de nous, rappelons-nous que les communautés ont beaucoup contribué à lutter contre d’autres pandémies. L’exemple le plus présent, c’est la COVID-19.

C’est pourquoi cette année le monde a souhaité mettre la lumière sur ces soldats à travers le thème de cette édition 2023 : « Confier le leadership aux communautés ». Le changement ne dépendant pas d’un moment, mais d’un mouvement.  « Confier le leadership aux communautés » nous permettra de nous inscrire dans la durée.

Monsieur le Ministre,

Distingués Invités, Mesdames et Messieurs,

C’est le lieu pour moi de féliciter ici le gouvernement du Bénin : pour les excellents résultats engrangés au cours des années mais surtout pour son choix courageux de confier aux communautés la gestion de tout un pan du secteur santé. Porté par la Politique de Santé Communautaire, ce choix  permettra sans nul doute de combler les gaps dans un futur proche à travers l’augmentation du financement intérieur de la riposte au sida, la sensibilisation accrue concernant l’impact du VIH sur la vie des personnes, l’éradication des stigmatisations et discriminations, mais aussi l’amélioration de la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.

Selon les propres mots de Winnie Byanyima, la Directirce Exécutive de l’ONUSIDA

« Il est possible de mettre fin au sida, c’est à notre portée.

Pour emprunter la voie qui met fin au sida, le monde doit confier le leadership aux communautés. »

Monsieur le Ministre,

Distingués Invités, Mesdames et Messieurs,

Je voudrais à présent à présent vous lire le message du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Antonio Guterres:

JE CITE :

« La Journée mondiale du sida arrive à un moment décisif.

Les décès liés au sida ont chuté de près de 70 % depuis 2004, année la plus meurtrière, et le nombre de nouvelles infections à VIH est au plus bas depuis les années 1980.

Pourtant, aujourd’hui encore, chaque minute, une personne meurt du sida.

Nous pouvons – et nous devons – mettre fin à la menace qu’il fait peser sur la santé publique d’ici à 2030.

Pour atteindre cet objectif, il faut mettre en application le thème de cette année et « confier le leadership aux communautés ».

C’est grâce à elles qu’il sera possible d’éliminer le sida.

Et ce, qu’il s’agisse d’accéder aux traitements, aux services et au soutien nécessaires ou de militer sur le terrain pour que toutes les personnes puissent exercer leur droit à la santé.

C’est en soutenant celles et ceux qui sont en première ligne que nous gagnerons la lutte contre le sida.

Le leadership des communautés doit donc être au cœur de tous les plans, programmes et budgets et de toutes les activités de suivi en lien avec le VIH.

Nous devons également lever les obstacles à ce leadership et faire en sorte que les groupes locaux de la société civile puissent avancer dans leur travail essentiel.

Plus que tout, nous avons besoin de financements.

La lutte contre le sida dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire souffre d’un déficit de 8 milliards de dollars par an.

Il faut notamment accroître le financement des programmes locaux menés par des personnes vivant avec le VIH ainsi que celui des initiatives de prévention conduites par les communautés.

Le sida n’est pas invincible.

Finissons le travail : aidons les communautés à mettre fin à ce fléau dans leurs quartiers, dans leurs pays et dans le monde entier. »

Vive la coopération internationale pour un monde sans Sida,

Vivement un Bénin sans Sida,

Je vous remercie.