Communiqué de presse

Le Bénin reçoit ses premières doses de vaccins contre le paludisme

15 janvier 2024

Ces livraisons de vaccins antipaludiques destinés aux enfants de moins de deux ans dans les pays africains annoncent l’imminence de la vaccination à grande échelle contre le paludisme

  • 215 900 doses de vaccins antipaludiques RTS,S recommandés par l'OMS et achetés par l'UNICEF avec le soutien de Gavi, sont arrivées au Bénin, une étape importante vers une vaccination plus large contre l'une des maladies les plus mortelles pour les enfants de 0 à deux ans en Afrique.
  • Le continent africain est celui le plus durement touché par le paludisme, enregistrant près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à cette maladie en 2021. Au Bénin, le paludisme est la première cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans.    
  • Le Bénin est le quatrième pays à recevoir des doses de vaccins RTS,S après le Cameroun, la Sierra Leone et le Burkina-Faso, marquant ainsi la fin de la phase pilote de la vaccination antipaludique. Cette livraison permettra au Bénin de commencer l’administration du vaccin antipaludique aux enfants en 4 doses (6 mois, 7 mois, 9 mois et aux enfants de moins de 2 ans) dès le premier trimestre 2024 par l’intermédiaire du Programme Elargi de Vaccination soutenu par GAVI, l’Alliance mondial du Vaccin.
Légende: De gauche à droite devant les vaccins sur le tarmac de l'aéroport, le Coordonnateur Résident Nations Unies Bénin, Le Ministre de la Santé, la Représentante UNICEF et le Représentant a.i OMS
Photo : © ONU Bénin, Yézaël Adoukonou

Au total, 215 900 doses du vaccin contre le paludisme sont arrivées lundi 15 janvier 2023 à l'aéroport international Cardinal Bernadin Gantin de Cotonou. La cérémonie officielle de réception a été présidée par le Ministre de la Santé du Bénin, Benjamin Hounkpatin et le Coordonnateur Résident des Nations Unies, en présence des chefs d’Agences de l'UNICEF et de l’OMS, ainsi que des responsables de l’Agence Nationale des Soins de Santé Primaires.  

Le Bénin marque une avancée significative dans la lutte contre le paludisme avec la réception des premières doses du vaccin contre le paludisme, première cause de mortalité chez les enfants au niveau national. La manifestation d'intérêt pour l'introduction de ce vaccin dans le programme de vaccination de routine soumise par le Gouvernent du Bénin a été approuvée par Gavi, l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination, plaçant le Bénin parmi les neuf premiers pays agréés à bénéficier de cette initiative cruciale, notamment le Burkina Faso, le Liberia et le Niger.  

Chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme. Selon l’OMS, en 2021, le monde a enregistré 247 millions de cas de paludisme et 619 000 décès liés à la maladie. Parmi les personnes décédées, 77 % étaient des enfants de moins de 5 ans, dont la majorité vivait en Afrique. Cette dernière, qui est le continent le plus durement touché par le paludisme, a enregistré près de 95 % des cas dans le monde et 96 % des décès liés à la maladie en 2021. Au Bénin, plus de 4,7 millions de cas de paludisme et 10 000 décès avaient été signalés en 2020 parmi les 12,1 millions d'habitants, principalement chez les enfants de moins de cinq ans selon les données de l’OMS.  

 

Depuis 2019, dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP), le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent les quatre doses du vaccin antipaludique aux enfants dès l’âge de 5 mois dans les districts les plus touchés. Plus de deux millions d’enfants ont ainsi bénéficié du vaccin antipaludique dans ces trois pays africains grâce à ce programme.  

 

Résultat : le taux de mortalité toutes causes confondues a chuté de 13 % chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, et le nombre de cas graves et d’hospitalisations liées au paludisme a considérablement diminué. Le programme pilote a également réussi à susciter l’adhésion au vaccin sans pour autant faire baisser l’utilisation des autres mesures de prévention contre le paludisme et le recours aux vaccins contre d’autres maladies.  

 

Coordonné par l’UNICEF et d’autres partenaires, le MVIP est financé par Gavi, l’Alliance du Vaccin, le Fonds mondial et UNITAID, et bénéficie de dons de doses de l’entreprise pharmaceutique GSK, le fabricant du vaccin RTS,S.

 

Ces avancées signifient qu’une mise en œuvre à grande échelle de la vaccination antipaludique dans les régions endémiques pourrait enfin permettre de contrôler la maladie et de sauver des dizaines de milliers de vies chaque année. 

Il est important de rappeler que les vaccins antipaludiques ne sont pas suffisants à eux-seuls pour éradiquer la maladie. Il est impératif de les combiner aux mesures de lutte contre le paludisme recommandées par l’OMS qui contribuent à réduire les décès liés à la maladie depuis 2000. Ces mesures incluent l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticide à effet rémanent, le traitement préventif intermittent des femmes enceintes, le recours aux antipaludiques, la prise en charge et le traitement efficaces des cas. Fait important, le MVIP a montré que l’administration des vaccins en parallèle d’interventions non vaccinales peut renforcer l’adhésion aux autres vaccins et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, et accroître l’accès aux mesures de prévention du paludisme de manière générale.



« Le monde a besoin de bonnes nouvelles, et celle-ci en est une », a affirmé David Marlow, Directeur exécutif de Gavi, l’Alliance du Vaccin. « Nous sommes fiers que les parties prenantes qui forment notre Alliance, notamment les pays africains, aient pris la décision d’investir dans le vaccin antipaludique et d’en faire une priorité de santé publique, et que ce soutien ait permis la mise à disposition d’un nouvel outil capable de sauver la vie de milliers d’enfants chaque année. Nous sommes ravis de déployer ce vaccin historique dans le cadre de nos programmes et de travailler avec nos partenaires pour nous assurer qu’il est administré en parallèle d’autres mesures vitales. »

 

« Ces vaccins pourraient marquer un tournant décisif dans notre combat contre le paludisme », s’est félicitée Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « C’est un peu comme si nous faisions entrer notre meilleur joueur sur le terrain. Cette étape tant attendue, franchie sous la conduite des dirigeants africains, nous permet d’entrer dans une nouvelle ère en matière de vaccination et de lutte contre le paludisme, avec l’espoir de sauver la vie de centaines de milliers d’enfants chaque année. »

 

« Il s’agit d’une nouvelle avancée révolutionnaire pour les vaccins antipaludiques, qui apporte une lueur d’espoir alors que, dans le monde, tant d’enfants vulnérables traversent des heures sombres. La livraison de vaccins antipaludiques à de nouveaux pays d’Afrique offrira une protection vitale à des millions d’enfants exposés au risque de paludisme », se réjouit le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Ensemble, nous devons trouver la volonté et les ressources nécessaires pour déployer largement la vaccination antipaludique, afin que tous les enfants puissent vivre plus longtemps et en meilleure santé ».

 

« C’est une avancée considérable dans le déploiement à grande échelle de la vaccination dans la région », a indiqué la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Le vaccin, qui protège les enfants contre les formes graves de la maladie, est un complément vital à l’ensemble des outils de prévention du paludisme dont nous disposons. Il va nous aider à enrayer la tendance à la hausse du nombre de cas et à réduire davantage le nombre de décès. » 

Citations du pays et des parties prenantes

Le Ministre de la Santé, Benjamin Houknpatin, a indiqué : « La réception officielle des premières doses du vaccin contre le paludisme marque un coup d’accélérateur dans la lutte contre cette maladie, notamment pour réduire le taux de mortalité des enfants. Il encourage les populations, en particulier les parents, à faire vacciner leurs enfants contre le paludisme pour les protéger contre cette maladie mortelle.  Le Ministre de la Santé a ajouté que l'introduction du vaccin contre le paludisme dans le PEV favorisera l'amélioration globale de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents.  

 

Le Coordonnateur Résident des Systèmes des nations unies, Salvator Niyonzima a souligné l'importance cruciale de l’arrivée des vaccins au Bénin : « L'introduction du vaccin contre le paludisme dans le Programme élargi de vaccination (PEV) contribuera significativement à la réduction des cas graves et, surtout, des décès d'enfants liés au paludisme ». Il a particulièrement mis en avant l’importance de continuer à renforcer les programmes de lutte contre le paludisme, à susciter l’implication des communautés et à déployer d'autres outils de prévention, tels que les moustiquaires imprégnées d'insecticide de longue durée, afin de réduire efficacement le taux de mortalité et d'incidence du paludisme.  

  

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À propos de GAVI, l’Alliance du Vaccin Gavi, l’Alliance du Vaccin est un partenariat public-privé qui aide à vacciner plus de la moitié des enfants de la planète contre certaines des maladies les plus meurtrières. Depuis sa création, Gavi a contribué à vacciner toute une génération, soit plus d’un milliard d’enfants. Gavi joue également un rôle essentiel dans l'amélioration de la sécurité sanitaire mondiale en soutenant les systèmes de santé, la riposte aux épidémies et les stocks mondiaux de vaccins. L'Alliance du vaccin rassemble les gouvernements, l'OMS, l'UNICEF, la Banque mondiale, l'industrie du vaccin, les agences techniques, la société civile, la Fondation Bill & Melinda Gates et divers autres partenaires.  Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.gavi.org et venez nous rejoindre sur Facebook et X (Twitter).

 

À propos de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)  L'Organisation mondiale de la santé est l'autorité directrice et coordinatrice en matière de santé au sein du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger l’action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en santé, de fixer des normes et des critères, de présenter des options de politiques sanitaires fondées sur des données probantes, de fournir un soutien technique aux pays, de surveiller la situation sanitaire et évaluer les tendances en matière de santé publique. Pour plus d'informations sur l'OMS et ses activités au Bénin : https://www.afro.who.int/fr/countries/benin  Suivez l’OMS sur les réseaux sociaux Facebook, X(Twitter), Youtube

 

À propos de l’UNICEF L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous. Pour obtenir plus d’informations sur l’UNICEF et son travail, veuillez consulter le site. https://www.unicef.org/benin/  Suivez l’UNICEF au Bénin sur Facebook, X(Twitter), Instagram et LinkedIn  

  

Djifa AKOMATSRI

Djifa AKOMATSRI

OMS
Chargée de communication
Hipolyte Djiwan

Hipolyte Djiwan

UNICEF
Chargé de communication
Yézaël A. Missimahou Adoukonou

Yézaël A. Missimahou Adoukonou

RCO
Chargé de communication

Entités des Nations Unies impliquées dans cette initiative

UNICEF
Fonds des Nations Unies pour l'enfance
OMS
Organisation mondiale de la santé

Autres entités impliquées dans cette initiative

GAVI
GAVI, the vaccine alliance

Objectifs poursuivis à travers cette initiative