UNICEF - Journée mondiale de l’enfance: La jeunesse béninoise engagée pour un monde juste
20 novembre 2015
- Le 20 novembre 2015, à l’occasion de l’anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, l’UNICEF a exhorté les jeunes béninois à agir pour instaurer un monde juste et assurer l’égalité des chances pour tous les enfants.
Une réponse unanime : « on est engagé ! ». Lors d’un débat avec pour thème « Equité pour chaque enfant : Que faisons-nous ? » En présence des étudiants de l’Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel (ISMA) du Bénin et des membres de réseaux d’activistes, de nombreux jeunes ont pris la parole pour questionner les actions de l’UNICEF et partager leurs idées sur ce qu’ils comptent faire pour instaurer un monde juste.
Une étudiante en journalisme a ainsi proposé de « prendre l’angle de l’équité pour réaliser tous ses prochains films, ce qui l’amènerait à traiter tous les problèmes des enfants ». Assis derrière elle, un jeune homme s’est pour sa part engagé à « aller jusqu’à Karimama, Malanville pour tourner un reportage dans cette région la plus reculée et défavorisée au Nord du Bénin ». Une autre étudiante a dit souhaiter faire de la justice pour tous les enfants son cheval de bataille dans son travail quotidien à l’Institut. Un autre jeune homme a pris la parole pour déclarer son intention de créer « un centre de promotion sociale dédié à l’enregistrement des naissances pour les enfants qui sont dans le besoin ».
Dr Anne Vincent, la Représentante de l’UNICEF au Bénin a expliqué qu’instaurer « un monde juste consiste à assurer l’équité pour chaque enfant, c’est travailler ensemble pour atteindre les communautés les plus pauvres, les plus isolées, là où les enfants sont les plus vulnérables, c’est-à-dire ceux qui sont dans le besoin ».
L’UNICEF a publié le 20 novembre 2015 un rapport intitulé « Pour tous les enfants, l’égalité des chances » qui montre que les enfants des ménages les plus pauvres ont un risque presque deux fois plus élevé de mourir avant l’âge de 5 ans que ceux des ménages les plus riches et un risque cinq fois plus grand de ne pas être scolarisés. Les filles des familles les plus pauvres ont quatre fois plus de risques que celles des familles les plus riches d’être mariées avant l’âge de 18 ans.
On estime que cette année, 1 million de bébés mourront le jour de leur naissance. Plus de 660 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Près de la moitié d’entre elles vivent en Afrique subsaharienne. De plus, une fille sur 10 de moins de 20 ans a été victime d’abus sexuels. « Ces données alarmantes doivent être communiquées au grand public pour provoquer le changement et l’action en faveur des enfants les plus pauvres », a plaidé Dr Anne Vincent. « C’est une chance pour nous de pouvoir discuter avec la prochaine génération de professionnels de l’audiovisuel. Ceux qui demain auront la responsabilité de communiquer et diffuser l’information », a-t-elle ajouté.
Le Directeur de l’ISMA, Noukpo Agossou, a également encouragé ses étudiants à prendre l’initiative en réalisant des fictions et des documentaires, de contribuer à mettre un peu plus d’équité dans la société. Egalement présents, le Directeur de la Scolarité et des Examens de l’ISMA, Appolinaire Aivodji, le Directeur des Etudes de l’ISMA, Didier Samson, la Chef du programme Politiques Sociales de l’UNICEF, Souraya Hassan et la Chef du programme Protection de l’enfant Marie-Consolée Mukangendo ont contribué aux débats.
« En œuvrant ensemble pour atteindre les enfants les plus pauvres, nous faisons plus que leur donner une chance équitable d’avoir un avenir. Nous leur donnons les moyens de bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes, pour leurs familles et pour leurs sociétés », a conclu la Représentante de l’UNICEF.
La Convention relative aux droits de l’enfant a été adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en 1989 et ratifiée par la République du Bénin le 3 août 1990.