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Communiqué de presse
20 mai 2022
Célébration de la journée du personnel des Nations Unies au Bénin
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06 mai 2022
Soutien à l'économie locale dans le Bénin de l'après-COVID: une solution numérique au service des micro-entrepreneurs et des petits exploitants agricoles
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Communiqué de presse
03 mai 2022
Journée Mondiale de la Liberté de la Presse - Message du Secrétaire général de l'ONU
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Les objectifs de développement durable au Bénin
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU au Bénin:
Histoire
06 mai 2022
Soutien à l'économie locale dans le Bénin de l'après-COVID: une solution numérique au service des micro-entrepreneurs et des petits exploitants agricoles
Anne Owa est une vendeuse de nourriture bien connue des habitants de Boukoumbé, une localité du nord-ouest du Bénin. Elle ne dispose pas de compte bancaire et ne parvient pas à faire des économies sur ses revenus : son mari lui vole régulièrement l’argent qu’elle cache sous un lit ou dans ses pagnes.
"Mon mari sait où je cache mon argent. Il m’en emprunte régulièrement et ne me rembourse jamais. Mes enfants me volent eux aussi. Avec la formation que je viens de suivre sur la gestion financière et l’épargne, je vais pouvoir mettre mon argent sur Mobile Money et j’aurai la paix", explique-t-elle, l’air soulagé et déterminé.
Le service Mobile Money dont parle Anne a été développé par des entreprises de téléphonie mobile habilitées à distribuer de la monnaie électronique au Bénin. Il permet de payer des factures, de déposer ou retirer de l’argent et d’effectuer des virements facilement et en toute sécurité, le tout à l’aide d’un téléphone portable.
Comme Anne, beaucoup de femmes et de jeunes au Bénin ont monté une petite affaire ou exploitent un petit terrain agricole pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, mais ne disposent pas d’un compte bancaire pour investir et développer leur activité grâce à la réalisation de virements, à la contraction de prêts ou à la gestion de leur épargne.
La situation économique de ces personnes déjà vulnérables s’est encore aggravée avec la crise de la COVID-19, qui les a poussées à stopper leur activité, révélant la nécessité pour les pouvoirs publics d’investir urgemment dans des programmes locaux de renforcement de la résilience moyennant des solutions numériques, qui sont apparues comme un outil efficace pour assurer la continuité des activités productives et commerciales de ces populations.
Mieux armés pour se relever de la crise de la COVID-19 : un projet pour accroître la résilience des plus vulnérables
C’est dans ce contexte que l’ONU a financé un projet destiné à former pendant un an des milliers de micros/petits entrepreneurs et de petits exploitants agricoles à l’utilisation de solutions numériques, à la création d’entreprise et à la gestion financière, dans l’optique de les aider à développer leur affaire, à continuer à générer des bénéfices et à préserver les emplois qu’ils ont créés.
Les formations assurées dans ce cadre se déroulent dans dix localités béninoises frontalières à fort potentiel : Nikki, Kalalé, Boukoumbé, Glazoué, Avrankou, Aplahoué, Grand Popo, Zagnanado, Bassila et Kétou.
Des solutions numériques qui changent le quotidien
Des gestes aussi courants que celui qui consiste à retirer des billets dans un distributeur automatique ou à faire un virement au guichet d’une banque ne sont pas une évidence pour les personnes démunies, qui ne peuvent pas engager de frais pour ouvrir un compte bancaire, n’ont pas toujours accès à un moyen de transport abordable pour se rendre à la banque, ou ont des contraintes qui réduisent le temps dont elles disposent pour faire les démarches nécessaires.
Aujourd’hui, Sossavi Kodjo, un cultivateur de Grand-Popo, une commune du sud du Bénin, est très content de pouvoir utiliser le service Mobile Money pour contourner ces difficultés :
"J’utilise Mobile Money pour envoyer de l’argent à mes enfants à Cotonou. Cela m’évite de faire le déplacement. J’économise en temps et argent".
Dans la même commune, Denise Mensah, une vendeuse de noix de palme et d’huile de palme, n’a plus à se faire de soucis. Après chaque journée de travail, elle dépose sa recette sur son compte Mobile Money et retire de l’argent en cas de besoin, via son téléphone portable, une nouvelle habitude qui lui était jusqu’ici complètement étrangère.
Sécurisation des outils numériques : l’autre facteur de succès des stratégies de relèvement post-COVID-19
Mais le recours à un service numérique pour la gestion de ses comptes, de sa trésorerie et de ses transactions financières est une solution qui ne va pas de soi. Lorsqu’on est un petit exploitant agricole pour qui chaque fruit ou légume récolté compte, ou un micro-entrepreneur sans expérience qui doit surmonter une multitude d’obstacles pour développer l'entreprise dont il dépend pour survivre, on fait nécessairement très attention à préserver le capital qu’on a construit.
C’est cette vulnérabilité qui explique en partie la réticence de certains petits producteurs et commerçants à se servir des outils numériques dans le cadre de leur activité. Méconnaissance du mécanisme de réalisation des transactions à l’aide d’un téléphone portable, fausses informations générant la crainte de voir ses fonds se volatiliser en cas de perte de son téléphone, ou encore crainte des conséquences potentielles d’un vol de code personnel : voilà autant de sources d’inquiétude qui freinent l’adoption de solutions numériques de soutien au développement dans certaines localités du Bénin.
C’est la raison pour laquelle les formations dispensées dans le cadre du projet de l’ONU mettent autant l’accent sur le numérique - à travers le service Mobile Money - parallèlement aux cours sur l’entreprenariat et la gestion financière.
Les personnels qui assurent ces formations observent d’ailleurs, pour leur plus grande satisfaction, qu’à chaque fois qu’ils apportent des réponses aux questions que leur posent les participants sur la sécurité du service Mobile Money, ceux-ci font preuve d’un enthousiasme immédiat car ils comprennent vite que ce service va leur permettre au contraire de protéger leurs avoirs et d’en optimiser la gestion.
"Je ne savais pas que mon portable pouvait améliorer mes activités économiques et me permettre de mieux gérer mes revenus", s’est réjouie une participante à l’issue d’une formation organisée à Boukoumbé.
Dans toutes les communes où se déroulent ces formations, l’engouement pour l’acquisition de nouvelles compétences entrepreneuriales, financières et numériques est palpable. Et pour cause : les participants savent que ces compétences vont leur permettre de regagner confiance en l’avenir et en leur capacité à devenir ou à redevenir financièrement indépendants.
Article écrit par Elsie Assogba, du Bureau du PNUD au Bénin, et Yézaël Adoukonou, du Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies au Bénin, avec l’appui éditorial du Bureau des Nations Unies pour la coordination des activités de développement (BCAD).
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Histoire
28 avril 2022
Le Gouvernement lance le Projet de Promotion du sel local Xwlajè dans la zone côtière au Bénin
Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi, Monsieur Modeste T. Kérékou a procédé le jeudi 17 mars 2022 à l’hôtel Les Célébrités de Ouidah au lancement officiel du Projet de Promotion du sel local Xwlajè dans la zone côtière au Bénin (ProSel).
La cérémonie de lancement a eu lieu en présence du Maire de la commune de Ouidah, de Mesdames les Ambassadeurs d’Afrique du Sud et du Brésil et du Consul honoraire de l’Inde, du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Bénin, du Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Bénin et des femmes productrices du sel.
En effet, la production annuelle de sel artisanale est estimée 4000 tonnes dans la zone lagunaire du Sud-ouest du Bénin. Cette importante production, obtenue essentiellement par chauffage au bois, est faite au prix d’une importante utilisation de bois de mangrove estimée annuellement à 20.000 m3. La qualité et le conditionnement du sel local pour une meilleure compétitivité restent à améliorer et nécessitent la disponibilité des équipements adéquats et des aménagements des sites en fonction des critères et normes applicables.
Dans le but d’une part de renforcer les capacités des femmes productrices de sel avec des techniques semi-modernes et d’autre part, d’améliorer la qualité et la quantité du sel produit tout en renforçant leur compétitivité sur le marché, le Gouvernement du Bénin a initié ProSel avec l’appui du PNUD et des partenaires du Fonds IBAS (Inde, Brésil, Afrique du SUD).
Pour le Ministre Modeste Kérékou, ProSel est l'un des projets du Programme d'Actions du Gouvernement (PAG 2021-2026). "Il est la réponse du Gouvernement pour moderniser le mode de production et de commercialisation du sel local".
« La promotion de l’entreprenariat à travers la jeunesse et l’autonomisation de la femme sont au centre des actions prévues dans le cadre du présent projet. Nous comptons sur l’engagement et la détermination de tous à faire de ce projet un succès dans la lutte intégrée contre les changements climatiques, la préservation de la mangrove site RAMSAR 1017, la pauvreté et l’autonomisation des femmes afin de servir de modèle pour la communauté internationale », a affirmé Monsieur Aoualé Mohamed Abchir, Représentant Résident du PNUD au Bénin.
Madame Robina Patricia Marks, Ambassadeur de la République d’Afrique du Sud, a, au nom de sa collègue du Brésil et du Consul de l’Inde, dit la fierté de l’IBAS de participer à la réalisation de ce projet qui vise non seulement à moderniser la production de sel local mais surtout à réduire la pénibilité de travail des salicultrices. Elle a formé le vœu de voir le sel local Xwladjè dans les rayons des grandes surfaces au Bénin comme ailleurs.
« J'ai la certitude que ce projet renforcera la résilience des communautés en leur permettant d'accéder à des sources d'énergie durable et à la création de nouveaux types de petites et moyennes entreprises pour la production et la commercialisation du sel local "Xwladjè". Il augmentera le revenu des femmes et améliora les conditions de vie des acteurs le long de la chaîne de valeur" », a rassuré Monsieur Salvator Niyonzima, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Bénin.
Le maire de Ouidah M. Christian Houétchénou s’est réjoui de ce projet, qui est une composante du Programme de développement touristique de Ouidah, un programme phare du Programme d’Action du Gouvernement (PAG), mais également une composante du développement de l’économie locale pour toutes les communes côtières ciblées dans la phase d’extension du projet.
D’une durée de quatre (4) ans, le ProSel est financé conjointement par le Gouvernement, le fonds IBAS (Inde, Brésil, Afrique du Sud), le PNUD et d’autres partenaires pour un montant global de 5 226 678 $US soit environ 2 874 673 073 FCFA. Le gouvernement est le principal partenaire du projet et y contribue pour 3 026 678 $US à travers le Ministère des Petites, Moyennes Entreprises et de la Promotion de l'Emploi (MPMEPE), l’IBAS pour 1 000 000 $US, le PNUD pour 200 000 $US et les autres partenaires et financiers pour 1.000.000 de dollars.
Pendant la période de mise en œuvre du projet, les femmes productrices de sel bénéficieront d'un système de production semi-moderne qui leur permet de produire du sel local de meilleure qualité et compétitif sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. Six sites de production seront aménagés. Il y aura une meilleure préservation de la mangrove et la protection de l'environnement avec la plantation de 15 hectares de mangroves. Au-delà de la productivité, de l’amélioration de la santé et des moyens de subsistance de 1500 femmes, la production du sel sera semi-modernisée avec un impact positif sur 6000 enfants.
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Histoire
16 décembre 2021
À votre écoute: les thèmes qui ont marqué l’année 2021
Aujourd’hui, les enfants retournent sur les bancs de l'école, les entreprises rouvrent leurs portes et les campagnes de vaccination vont bon train : tout semble indiquer un retour à la normale. L’année 2021 a été marquée par des pertes et des incertitudes pour des millions de gens à travers le monde, mais des espoirs sont nés aussi. Au Groupe des Nations Unies pour le développement durable, nous nous sommes fait l’écho, tout au long de l’année, de récits qui nous sont parvenus du Togo, du Bénin, de Cabo Verde, du Mozambique, de la Jordanie, du Yémen, du Pérou et de Haïti, pour ne citer que quelques pays : des récits sur le développement de solutions innovantes pour permettre aux gens de rester connectés entre eux, pour protéger la planète des effets du changement climatique et pour répondre aux catastrophes et aux conflits ; mais aussi des récits sur la façon dont nous, en tant que sociétés humaines, avons uni nos forces pour nous protéger mutuellement de la pandémie de COVID-19, qui a bouleversé nos vies et dévasté nos économies.
Alors que la fin de l'année approche, les équipes de pays de l’ONU, qui interviennent dans le monde entier, souhaitent vous remercier, vous, lectrices et lecteurs, d'avoir fait votre part d’effort, à votre niveau, pour faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte et pour nous aider à mettre en œuvre le Programme 2030. Nous avons hâte de vous faire découvrir, en 2022, d'autres histoires d'innovation, de changement et de solidarité.
Nous vous proposons aujourd'hui de redécouvrir certains des récits de nos équipes de terrain qui ont le plus retenu votre attention cette année. Par esprit de solidarité et dans un souci de rapprocher les cultures et les communautés les unes des autres, les contenus que nous compilons ici ont tous été produits dans les six langues officielles de l’ONU. Cela permet également à nos équipes de pays d’avoir accès à plus d’informations et d’aider ainsi plus efficacement les pays à se relever, à mettre en œuvre de nouvelles stratégies et à avancer sur la voie du développement durable.
Agir sur tous les fronts, en toutes circonstances
La riposte déployée face à la pandémie de COVID-19, la course pour l’élimination de maladies infectieuses existantes, la lutte contre la faim, la réponse aux crises humanitaires et l’action face à l’urgence climatique comptent parmi les thèmes qui ont eu le plus d’écho auprès de nos lectrices et lecteurs en 2021.
Réponse à la pandémie de COVID-19. Le monde a été frappé de plein fouet par une pandémie qui a fauché des millions de vies et privé des dizaines de millions de personnes de leurs moyens de subsistance. L’ONU a été en première ligne de la lutte contre cette pandémie et, grâce au lancement du mécanisme COVAX, des millions de personnes à travers le monde ont eu accès à un vaccin contre le virus. L'arrivée des vaccins anti-COVID-19 a ainsi suscité un immense enthousiasme au Bénin, à Cabo Verde, en Jordanie, au Mozambique, au Pérou et dans le reste du monde.
Poursuite de la lutte contre les autres maladies infectieuses. La lutte contre les vagues pandémiques successives du nouveau coronavirus a mobilisé la plupart des efforts consentis par les gouvernements en 2021. Mais d’autres maladies infectieuses, graves et déjà connues, ont poursuivi leur marche meurtrière. Rappelons, par exemple, qu’une personne meurt toutes les 30 secondes d’une hépatite virale dans le monde, une situation qui est d’ailleurs susceptible d’empirer du fait de la crise de la COVID-d19. Découvrez l’action menée par l’ONU au Bénin pour éliminer l’hépatite virale d’ici à 2030.
Des opportunités pour développer des solutions de développement innovantes. L’innovation est une des priorités absolues de l’ONU. Soucieuses de ne laisser personne pour compte, les équipes de pays ont joué un rôle de premier plan dans le développement ou l’accompagnement de solutions numériques innovantes destinées à aider les pays à surmonter les difficultés auxquelles ils font face, notamment celles générées par les effets multidimensionnels de la crise de la COVID-19. Ainsi, au Togo, par exemple, le numérique a permis de faciliter la recherche de cas contacts par géolocalisation, d’inscrire un maximum de personnes pour la campagne de vaccination anti-COVID-19, d’amorcer le développement de la télémédecine et de mettre en place un programme de transfert d’argent via les téléphones portables pour aider les vulnérables, dont les réfugiés.
Intervenir dans les situations critiques pour répondre aux urgences et sauver des vies
Lutte contre la faim dans les pays dévastés par la guerre. Malgré les efforts constants déployés sur le terrain, l’ONU et ses partenaires humanitaires ne disposent actuellement pas de ressources suffisantes pour répondre aux besoins élémentaires de toutes les populations touchées par des conflits dans le monde, ni même pour enrayer le risque de famine dans les contextes humanitaires les plus difficiles. Ainsi, le Yémen, pays déchiré par la guerre depuis des années, est devenu le théâtre de l’une des pires crises humanitaires du monde. La situation y est dramatique : deux tiers des Yéménites ont besoin d'une aide humanitaire pour survivre. L’ONU a été en première ligne de la réponse humanitaire dans le pays, mais elle a besoin de plus de fonds pour financer ses interventions et sauver la population de la famine.
Soutien aux populations touchées par des catastrophes naturelles. Déjà affaibli par plusieurs crises successives, Haïti a connu un nouveau drame avec le séisme dévastateur qui l’a frappé en août 2021 : des milliers de vies fauchées, des centaines de milliers de personnes privées de toit et de revenus, une recrudescence de la violence des gangs et un manque d’infrastructures qui entrave l’acheminement de l’aide humanitaire. Découvrez comment, immédiatement après ce séisme meurtrier, au milieu du chaos, les jeunes haïtiens se sont mobilisés avec l’appui de l’ONU pour venir en aide aux communautés vulnérables.
Défendre l’intérêt des populations
Partout dans le monde, les coordonnatrices et coordonnateurs résidents des Nations Unies ont continué à défendre l’intérêt des populations et à s’exprimer en faveur d’une accélération des efforts pour la réalisation du Programme 2030 et des objectifs de développement durable (ODD).
L’équité vaccinale, une nécessité absolue. Un des facteurs clés du succès de la lutte contre la pandémie de COVID-9 est la capacité des pays à ouvrir la vaccination gratuitement à tous leurs résidents, quels que soient leur statut juridique et leur nationalité. Catherine Haswell nous parle, à cet égard, de l’approche exemplaire et salutaire adoptée par les autorités des Maldives avec l’appui de l’ONU.
L’urgence climatique au cœur des débats. Le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) qualifie le risque climatique actuel d’"Alterte rouge pour l’humanité". À l’occasion de la Conférence sur le climat qui s’est à tenue à Glasgow cette année (COP 26), le Coordonnateur résident des Nations Unies au Monténégro, Peter Lundberg, s’est exprimé pour nous mettre en garde contre les effets dévastateurs du changement climatique en cours, nous rappeler que toutes les contributions, mêmes les plus modestes, à la lutte contre le changement climatique sont importantes et nous expliquer en quoi le Monténégro peut devenir un modèle en matière de développement durable.
2021 ... et après ?
Malgré les nombreux et immenses défis que 2021 a réservés au monde, les équipes de pays de l'ONU envisagent l’année 2022 avec toujours autant de combattivité. Avec, en ligne de mire, la concrétisation du Programme 2030 en moins d’une décennie, elles poursuivront sans relâche leurs efforts en solidarité avec les communautés les plus démunies et les plus vulnérables de la planète pour réduire les niveaux de faim, de pauvreté et de violence. En 2022, elles continueront notamment à placer les femmes et les filles au centre de leur action, car la réalisation de l'égalité des sexes permettra, nous le savons, de cheminer vers un avenir meilleur pour tous et plus inclusif.
Nous vivons tous sur une même planète et nous n’en avons qu’une. Si cette planète continue à subir les effets dévastateurs de l’activité humaine, l'humanité ne pourra pas survivre. Il nous appartient de changer cela, mais nous n’y parviendrons qu’en nous y attelant ensemble. Ensemble, les équipes de pays de l’ONU travaillent à sensibiliser les populations et les gouvernements à cette question, à améliorer l'accès à l'information et à l’éducation et à fournir des services essentiels aux plus vulnérables. Si elles veulent se relever des multiples crises qu’elles traversent, nos sociétés doivent unir leurs forces pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD). Il s’agit là d’une condition sine qua none pour un relèvement équitable, durable et respectueux d’une nature dont nos sociétés ont toutes besoin pour survivre et prospérer.
Que pouvez-vous faire pour agir à nos côtés ?
Vous pouvez devenir un(e) défenseur(e) des ODD pour aider les nations à tenir leurs engagements en matière de développement durable. Vous pouvez également donner de votre temps en réalisant des missions en tant que Volontaire des Nations Unies. Nous vous encourageons en outre à faire un don au profit du Fonds conjoint pour les ODD, afin d'aider l’ONU à accélérer la mise en œuvre du Programme 2030.
Article publié sur le site du GNUDD, https://unsdg.un.org/latest/stories/we-hear-you-what-trended-2021
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Histoire
25 octobre 2021
Lutte contre la polio
L’expansion de l’infodémie et la propagation des fausses informations et autres rumeurs liées à la vaccination contre la Covid-19 perturbent sérieusement les campagnes de vaccination contre la poliomyélite et entraînent une réticence et une résistance remarquables des populations dans plusieurs localités du Bénin.
La poliomyélite est une maladie contagieuse, invalidante, qui se transmet par l'eau, les aliments contaminés, ou en cas de contact avec une personne infectée.
Pour le Représentant résident par intérim de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Bénin, il s’agit d’une maladie très dangereuse car, le plus souvent elle ne présente aucun symptôme visible chez les personnes contaminées et contagieuses et peut entraîner une paralysie flasque chez les enfants de 0 à 5 ans. Dr Mamoudou Harouna Djingarey rappelle que c’est une maladie qu’on peut prévenir par le vaccin contre la poliomyélite.
Entre le 2ème semestre 2019 et le 1er trimestre 2021, 22 Poliovirus Circulants Dérivés d'une souche Vaccinale de type 2 (PVDVc2) ont été notifiés au Bénin dans plusieurs localités y compris à Cotonou, la capitale économique.
A la suite de cette découverte de foyers d’épidémies de PVDVc2, le ministère de la Santé, avec le soutien des partenaires techniques et financiers, a lancé des campagnes de vaccination porte à porte, sur toute l’étendue du territoire béninois, pour circonscrire le mal.
La résistance liée aux fausses informations
« Ne venez pas chez moi, mon enfant ne prendra pas ce vaccin qui tuerait les gens ! » déclare avec détermination, en langue nationale, une mère à la vue des agents vaccinateurs.
Ces derniers gardent leur calme et répondent à la mère avec pédagogie et assurance.
« Non maman, il s’agit d’une campagne de vaccination contre la polio pour protéger les enfants afin de leur éviter des situations d’handicap plus tard », a répondu un agent vaccinateur.
« Souhaiteriez-vous voir votre enfant en situation d’handicapé à cause de votre refus de le faire vacciner ? », a lancé un autre agent vaccinateur.
La courtoisie dans la réponse de l’agent vaccinateur a créé le dialogue. Il s’en suit plus de 30 minutes de discussion, qui a permis de démonter les fausses informations et autres rumeurs entraînant la confusion faite entre le vaccin de la Covid-19 et celui de la poliomyélite. A l’issue de cet échange, la mère a donné son accord pour faire vacciner son enfant.
Ce genre de scène est courant et les agents vaccinateurs consacrent beaucoup de temps sur le terrain à la sensibilisation des ménages qui refusent de faire vacciner leurs enfants contre la poliomyélite.
« Depuis que j’interviens en tant qu’agent vaccinateur, c’est la première fois que je constate autant de résistance et de réticence chez les parents. Il y a une confusion entre le vaccin de la poliomyélite et celui de la Covid-19. Même les parents qui acceptaient de faire vacciner leurs enfants, refusent désormais qu’on le fasse et croient que c’est le vaccin de la Covid 19 que l’on veut administrer à leurs enfants », déplore un agent vaccinateur, l’air fatigué mais pas découragé sous un soleil ardent.
Pour rassurer les familles, Dre Josiane Aze, Cheffe du Service départemental de la santé publique de la Direction départementale de la santé du littoral, invite les parents à se rendre au centre de santé en cas de survenue d’effets secondaires liés au vaccin contre la poliomyélite où ils seront gratuitement pris en charge. En effet, a-t-elle poursuivi, « le gouvernement à travers le ministère de la Santé, a pris toutes les dispositions nécessaires pour accompagner ces personnes en cas de manifestation post-vaccinale indésirable ».
Ainsi, « chaque enfant vacciné qui présente des maux de tête, de la fièvre ou tout autre signe lié à la vaccination de la poliomyélite est pris en charge gratuitement dans nos centres de santé publics. », a précisé Dre Josiane Aze, aux parents.
Les chefs d’agence des Nations Unies s’impliquent activement dans le ratissage
Dans le but d’atteindre les objectifs de vaccination et de soutenir les équipes vaccinales au cours de la phase de ratissage, une délégation mixte s’est rendue sur le terrain, sous le leadership du Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Bénin, Salvator Niyonzima.
Outre le Coordonnateur résident, la délégation était composée de la Représentante de l’UNICEF, Djanabou Mahonde, du Représentant par intérim de l’OMS, Dr Mamoudou Harouna Djingarey et de cadres techniques du ministère de la Santé. Ils ont sillonné les ménages des quartiers Fifadji et Zogbo, leurs centres de vaccination, le marché St Michel de Cotonou en compagnie des agents vaccinateurs.
Lors de cette visite sur le terrain, la délégation a constaté par elle-même, le doute, la résistance et la réticence de la population face au vaccin contre la poliomyélite. Elle a pu apprécier la charge de travail incombant aux vaccinateurs porte après porte.
« Notre déplacement a pour but, d’abord, d’encourager les agents vaccinateurs qui travaillent sous la pluie, le soleil et qui font face à divers autres défis sur le terrain. La lutte contre la Covid-19 ne doit pas nous empêcher de continuer les autres activités de vaccination pour la protection des enfants du Bénin. C’est l’avenir et la relève du Bénin qui sont en jeu », a déclaré le Coordonnateur résident, Salvator Niyonzima.
Dans les ménages où les parents se sont montrés favorables à la vaccination, les Chefs d’agence et le Coordonnateur résident ont eux-mêmes vacciné les enfants avec beaucoup de satisfaction et d’enthousiasme.
« C’est important de voir chaque enfant recevoir son vaccin. Je demande à chaque parent qui accepte de faire vacciner son enfant, d’être vecteur de sensibilisation auprès de ses pairs pour que personne ne soit laissé de côté », a exhorté la Représentante de l’UNICEF, Djanabou Mahonde, après avoir vacciné un enfant.
Pour le Représentant par intérim de l’OMS, Dr Mamoudou Harouna Djingarey , la sensibilisation doit se faire à tous les niveaux et chaque parent doit jouer sa partition, même après la campagne de vaccination, afin de vacciner les cohortes naissantes et ne laisser aucun enfant de côté.
« Après les campagnes de vaccination, j’exhorte chaque parent à amener son enfant au centre de santé pour le faire vacciner afin que tous les enfants soient épargnés de la poliomyélite », a déclaré Dr Mamoudou Harouna Djingarey après avoir vacciné à son tour, un enfant.
Comme recommandé par les procédures standards opératoires pour répondre à une épidémie de poliomyélite, deux passages de vaccination contre la polio ont été planifiés dans 7 départements impliquant 39 communes identifiées à risque en raison des 10 derniers PVDVc2 notifiés dans les communes de Cotonou, Porto-Novo, Dangbo et Tori Bossito.
Ces passages ciblaient chacun, 1.803.273 enfants de 0 à 59 mois avec le nOPV2. Le premier passage s’est tenu du 7 au 9 mai 2021, et a permis, selon les données administratives, de vacciner 1.592.842 enfants de 0 à 59 mois parmi les cibles (soit 88,3%) et le deuxième, réalisé du 28 au 30 mai 2021 a atteint 1.944.826 (107,45%) enfants de la même tranche d’âge.
Afin d’apprécier la qualité des campagnes, des évaluations indépendantes sont réalisées par l’OMS après chaque passage. Elles ont indiqué des couvertures vaccinales de 87% et 89% respectivement pour le 1er et le 2nd passage. La proportion d’enfants manqués étant importante (l’objectif de couverture vaccinal étant 95%), un ratissage a été organisé du 22 au 24 septembre 2021 dans des aires sanitaires de 33 communes jugées mal vaccinées parmi les 39 précédemment vaccinés, afin de garantir l’immunité escomptée pour interrompre la transmission du poliovirus. Le ratissage ciblait 1.019.458 enfants de 0 à 59 mois.
Les Nations Unies au Bénin au cœur du dispositif de la lutte contre la polio
L'OMS et l'UNICEF sont les deux principaux partenaires techniques de l'initiative d'éradication de la poliomyélite au Bénin. Ces deux agences des Nations Unies au Bénin apportent un appui technique et financier à la lutte contre la poliomyélite. L’OMS supporte tous les aspects techniques liés aux normes et standards et l’UNICEF finance toute la logistique ainsi que les activités de communication et de mobilisation sociale relatives à la lutte contre la poliomyélite.
Pour le Représentant par intérim de l'OMS, lors des campagnes, l’agence onusienne appuie l'élaboration des supports techniques pour la formation des vaccinateurs et de leurs superviseurs, supervise la mise en œuvre des activités, mais aussi et surtout surveille les phases de préparation, de vaccination et conduit les enquêtes rapides.
En dehors de cet accompagnement apporté au ministère de la Santé, les Nations Unies contribuent au déploiement du vaccin dans le pays, à travers l’UNICEF.
Pour la Représentante de l’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance supervise avec l'OMS, la phase préparatoire et la phase de la vaccination, mais l'UNICEF appuie surtout le volet communicationnel, la mobilisation sociale (élaboration des messages, leur diffusion sur les chaines de radios et télévision, mais aussi l'utilisation des mobilisateurs sociaux qui ont pour rôle, de faire du « porte à porte » deux jours avant et durant toute la campagne pour assurer une communication de proximité ou une communication pour un changement de comportement avec les parents d'enfants). L’UNICEF gère les stocks de vaccins et de tous les flacons vides ou entamés en termes de statistiques (puisqu'aucun flacon ne doit être perdu).
La communication étant un volet important de la campagne de vaccination, la délégation des Nations Unies et la Direction départementale de la santé du littoral se sont rendues dans les locaux de la Radio Bénin Alafia, un partenaire des Nations Unies dans les campagnes de vaccination et de sensibilisation des populations. Radio Bénin Alafia, est une radio de service publique dédiée exclusivement aux langues nationales, 18 au total, couvrant tout le territoire national. Cette radio diffuse quotidiennement des messages de sensibilisation pour la vaccination des enfants. Elle sensibilise également contre l’infodémie, les fausses informations, afin de rassurer les populations, face à la résistance et à la réticence aux vaccins.
Article produit par François Agossou (OMS), Reine David-Gnahoui (UNICEF) et Yézaël Adoukonou (BCR)
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Histoire
30 juillet 2021
L’hépatite virale au Bénin Les Nations Unies au cœur de la lutte
Boniface (nom d’emprunt), père de six enfants et aide-soignant à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta, dans le nord-ouest du Bénin, à environ 600 Km de Cotonou, a fait la pénible expérience de l’hépatite virale, une inflammation du foie causée par un virus et qui peut être mortelle.
Au cours d’un don de sang de routine, il a appris qu’il était porteur du virus de l’hépatite C. Il ne présentait aucun symptôme, d’où sa surprise à l’annonce de son statut sérologique. "J’étais affolé, paniqué, surpris à l’annonce de ce résultat. Je suis resté silencieux. J’avais peur", se souvient-il.
Relativement peu connues du grand public, les hépatites virales constituent un véritable problème de santé publique au Bénin, comme dans de nombreux autres pays. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), il existe cinq types d’hépatites virales : A, B, C, D et E. Toutefois, les types B et C sont considérés comme les plus dangereux. Au Bénin, ces deux types d’hépatite virale réunis tuent autant, voire plus que le VIH/SIDA ou le paludisme, une situation due essentiellement au manque d’information de la population.
"C’est une maladie très grave. J’ai vu des gens qui en souffraient mourir. Pour ma part, je ne sais pas comment je l’ai contractée", se demande Boniface aujourd’hui encore.
Comme Boniface, beaucoup de gens ignorent les gestes et les situations à risque qui conduisent à la transmission des hépatites virales. Selon les données de l’Agence nationale de transfusion sanguine (ANTS), environ 1,4 million de béninois(es) sont atteint(e)s de l’hépatite A, B, ou C, ce qui signifie qu’un(e) citoyen(ne) sur sept vit avec la maladie sans le savoir.
Mis à part l’hépatite B, dont le grand public sait généralement qu’elle peut se transmettre lors d’un rapport sexuel non protégé, les modes de transmission des autres types sont relativement mal connus.
"Les voies de transmission diffèrent selon le type de virus", explique le Dr. Euloge Houndonougbo, hépato-gastro-entérologue à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Tanguiéta. "Pour les deux virus les plus préoccupants, les virus B et C, qui sont susceptibles de conduire à des maladies chroniques ou à des complications, on peut citer les risques importants de transmission verticale de la mère à l’enfant ; la transmission horizontale qui peut être intrafamiliale ou se faire au sein d’une collectivité via des contacts étroits entre personnes présentant des lésions cutanées ; la transmission lors de rapports sexuels non protégés - c’est pourquoi on parle d’infection sexuellement transmissible (IST) ; ou encore la transmission horizontale par voie sanguine, surtout en milieu hospitalier, lors de la réalisation d’actes médicaux (transfusion, chirurgie, séances d’hémodialyse, acupuncture, soins dentaires), ou via des effractions cutanées causées par la réalisation d’actes non médicaux (tatouages, piercings, circoncisions non médicalisées, scarifications, etc.)".
Une maladie encore taboue
En apprenant qu’il avait contracté le virus, Boniface a été pris de honte.
"J’avais peur que mes amis et mes parents, qui ne connaissent rien à cette maladie, me fuient. Je ne voulais pas souffrir de discrimination et vivre dans la honte. J’ai décidé d’en informer uniquement ma femme, qui avait été testée négative", confie-t-il.
Boniface a dû subir de longs mois de traitement. Dix ans après, il se considère comme chanceux d’avoir bénéficié d’un traitement efficace qui a stabilisé sa charge virale. Malheureusement, beaucoup n’ont pas la même chance que lui de recouvrer la santé.
Une maladie silencieuse et un véritable problème de santé publique
L’hépatite est une maladie qui ne provoque généralement pas de symptôme. Elle peut donc évoluer silencieusement avant qu’un diagnostic ne soit posé. De plus, la crainte et les tabous associés à cette maladie débouchent souvent sur un déni qui, lui aussi, peut entraîner un diagnostic tardif et l’évolution de l’inflammation vers une maladie plus grave comme le cancer du foie.
Jacques (nom d’emprunt), médiateur sur le VIH pour une ONG, connaît cette situation : en l’espace de deux ans, il a perdu deux membres de sa famille à cause d’une l’hépatite virale. Les faits remontent à cinq années en arrière.
"C’était en 2016. Face à l’état de santé complètement dégradé de mon frère aîné, j’ai pris la décision de l’emmener à l’hôpital pour des analyses. L’examen a révélé une double hépatite : il avait les virus B et C. Les symptômes qu’il avait était un ventre ballonné, des yeux jaunes et des douleurs. Aucune prise en charge n’était possible à Tanguiéta faute d’hépatologue. Nous avons donc dû parcourir 60 km pour nous rendre à Porga, la commune voisine. Malheureusement, il était déjà trop tard et mon frère est décédé quelques jours plus tard, après être allé dans plusieurs hôpitaux et chez plusieurs thérapeutes traditionnels".
À la mort de son grand frère, qui était âgé de 59 ans, Jacques a enduré une double peine : il a dû à la fois traverser un deuil et prendre en charge 19 enfants : les 12 enfants de son frère et ses propres sept enfants. Comme si le coup n’était pas assez dur, deux ans plus tard, il a perdu sa petite sœur, qui souffrait elle aussi de l’hépatite C. Jacques se souvient douloureusement, meurtri par la cruauté des épreuves qu’il a traversées :
"J’ai traversé non seulement des moments difficiles en perdant deux membres importants de ma famille, mais j’ai dû également faire face à des difficultés financières".
En effet, l’hépatite virale est une maladie qui entraine non seulement des deuils, mais qui représente aussi un poids socio-économique très important pour beaucoup de familles.
Diagnostics tardifs et coûts de traitement prohibitifs
"Faute de diagnostic précoce, le traitement des hépatites virales peut se révéler extrêmement coûteux, surtout dans la phase avancée d’une cirrhose ou d’un cancer du foie", signale le Dr. Houndonougbo, qui évoque les problèmes financiers que les familles rencontrent lorsqu’elles doivent supporter le coût d’un traitement contre l’hépatite.
"Un jour, en consultation, j’ai prescrit à un patient atteint de l’hépatite C des antiviraux. Lorsque je l’ai informé qu’il devait en acheter trois boîtes, dont chacune coûtait 175.000 Francs CFA, soit 135 dollars environ, il s’est écrié : "Le salaire que je gagne en trois mois ne suffit même pas pour acheter une boite !". J’ai vraiment été très affecté ce jour-là", raconte le Dr Houndonougbo.
Les progrès considérables réalisés au Bénin avec l’appui de l’ONU
Malgré les défis importants qui subsistent, des progrès considérables ont été accomplis au Bénin, notamment en matière de prise en charge des patients. À l’heure actuelle, les médicaments utilisés contre l´hépatite B ne permettent pas de guérir les patients, mais visent à stopper la réplication virale afin de réduire le risque de survenue d’une cirrhose ou d’un cancer du foie. Il existe toutefois un vaccin très efficace pour prévenir l´hépatite B.
Au Bénin, les hépatites sont considérées comme des maladies prioritaires et prises en compte dans le Plan national de développement sanitaire 2018-2022. Elles comptent, en outre, parmi les maladies suivies par le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies (CNLS-TP).
"L’accompagnement de l’ONU dans la lutte contre les hépatites est multidimensionnel : nous contribuons au développement d’une approche intégrée pour prévenir et combattre ces infections à travers l’élaboration de documents normatifs et le renforcement des capacités des agents de santé", précise le Dr Télesphore HOUANSOU, Conseiller en charge de la lutte contre le sida, la tuberculose, les hépatites et le paludisme au Bureau de la représentation de l’OMS au Bénin.
Poursuivre les efforts engagés dans le monde entier en vue d’éliminer l’hépatite d’ici à 2030
Par manque d’information, une proportion importante de la population ignore les situations à risque qui peuvent conduire à contracter le virus de l’hépatite. De même, par peur de la stigmatisation et de la discrimination, beaucoup de béninois(es) ne font pas diagnostiquer des symptômes qui s’avèrent parfois révélateurs d’une hépatite virale malheureusement trop avancée pour pouvoir être traitée.
Pourtant, insiste le Dr. Houndonougbo :
"Les hépatites virales sont des maladies évitables, traitables et, dans le cas de l’hépatite C, guérissables".
Cette année, la Journée mondiale contre l’hépatite, qui met l’accent sur le thème « L’hépatite ne peut plus attendre », offre l’occasion à l’ONU et aux gouvernements de sensibiliser les communautés à la menace que constituent les hépatites et de promouvoir les mesures à prendre pour les combattre. Rappelons qu’une personne meurt toutes les 30 secondes d’une hépatite virale dans le monde, une situation susceptible d’empirer du fait de la crise de la COVID-19. Il est urgent d’accélérer les investissements dans la prévention et la prise en charge de l’hépatite si l’on veut éliminer cette maladie d’ici à 2030.
Article écrit par Ayaovi AKOMATSRI, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Yézaël ADOUKONOU, du Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies au Bénin, avec l’appui éditorial du Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD). Pour consulter les messages clés, supports d’information et aide-mémoires de campagne d’information organisée dans le cadre de la Journée mondiale contre l'hépatite 2021, cliquez ici.
Pour en savoir plus sur l’action menée par l’ONU au Bénin, consultez le site Benin.un.org. Pour connaître les résultats de nos activités dans ce domaine et dans d'autres, consultez le Rapport de la Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement durable sur le BCAD.
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Communiqué de presse
25 mai 2022
Célébration de la journée du personnel des Nations Unies au Bénin
Pour le Coordonnateur Résident, M. Salvator Niyonzima, après avoir salué la forte participation des collègues, il a rappelé l’importance de trouver un créneau récréatif pour le personnel afin de juguler les moments de stress.
« Je suis heureux que nous passions ce moment loin du stress quotidien. Ces deux dernières années le stress a augmenté d’un cran avec la COVID-19, et c’est important de se retrouver dans une bonne ambiance pour parler d’autres choses. La bonne santé de chaque staff est primordiale pour la bonne marche des activités quotidiennes et pour l’atteinte de l’agenda 2030. » a souligné le Coordonnateur Résident.
Selon le Dr Hountondji de la Clinique des Nations Unies (CSNU), savoir prendre du temps pour s'amuser et se reposer fait partie des activités de gestion du stress et participe finalement au bien-être et à la santé du staff.
A l’initiative de la Clinique des Nations Unies, plusieurs activités ont meublé la journée du personnel à la plage de Fidjrossè. Il s’agit des jeux en équipe, des concours inter-agences, des activités de sensibilisation pour la gestion du stress en milieu professionnel, etc.
Pour les concours inter-agences, le PAM et l’OIM sont respectivement élus première et deuxième meilleures agences pour cette édition de la journée du staff. La journée du personnel a pris fin avec la remise des médailles aux meilleures équipes.
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Communiqué de presse
04 mai 2022
Journée Mondiale de la Liberté de la Presse - Message du Secrétaire général de l'ONU
Tout au long de la pandémie de COVID-19, de nombreux professionnels des médias ont été en première ligne, rendant compte de la situation de façon précise en s’appuyant sur la science pour informer les décideurs et sauver des vies. Parallèlement, les journalistes qui traitent les questions liées au climat, à la biodiversité et à la pollution ont réussi à appeler l’attention du monde entier sur cette triple crise planétaire.
Mais les menaces contre la liberté des journalistes et des professionnels des médias s’intensifient de jour en jour. Quel que soit le domaine – santé mondiale, crise climatique, corruption ou atteintes aux droits humains –, on politise toujours plus le travail de ces hommes et de ces femmes et on les presse de garder le silence de toutes parts.
Le numérique a démocratisé l’accès à l’information. Mais il a également fait naître des défis de taille.
Le modèle commercial de bon nombre de médias sociaux repose non pas sur l’amélioration de l’accès à des informations rigoureuses, mais sur la multiplication des réactions, ce qui signifie souvent provoquer l’indignation et propager des mensonges.
Les professionnels des médias travaillant dans les zones de guerre sont menacés non seulement par les bombes et les balles, mais aussi par les armes de la falsification et de la désinformation qui accompagnent la guerre moderne. Ils peuvent être pris pour cible en tant qu’ennemis, accusés d’espionnage, détenus ou tués, simplement pour avoir fait leur travail.
Le numérique facilite par ailleurs encore plus la censure. De nombreux journalistes et responsables de médias du monde entier risquent en permanence de voir leurs émissions et reportages devenir inaccessibles en ligne.
Et le numérique crée de nouveaux moyens d’oppression et d’abus. Les femmes journalistes sont tout particulièrement exposées au harcèlement et à la violence en ligne. L’UNESCO a établi que près de trois femmes sur quatre avaient subi des violences en ligne. Le piratage et la surveillance illégale empêchent également les journalistes de faire leur travail.
Les méthodes et les outils évoluent, mais l’objectif – discréditer les médias et dissimuler la vérité – ne change pas.
Les résultats sont eux aussi les mêmes : des personnes et des sociétés incapables de distinguer la réalité de la fiction, et qui peuvent être soumises à une manipulation effroyable.
Sans liberté de la presse, il n’y a pas de véritables sociétés démocratiques. Sans liberté de la presse, il n’y a pas de liberté.
L’ONU œuvre en faveur des journalistes et des professionnels des médias partout dans le monde. Il y a 10 ans, nous avons établi un plan d’action sur la sécurité des journalistes, afin de protéger les professionnels des médias et de mettre fin à l’impunité pour les crimes dont ils sont victimes.
En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, nous rendons hommage au travail essentiel des médias, qui confrontent le pouvoir à la vérité, dénoncent les mensonges et construisent des institutions et des sociétés fortes et résilientes.
Nous engageons les gouvernements, les médias et les entreprises du secteur technologique du monde entier à soutenir ces efforts cruciaux.
Je vous remercie.
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Communiqué de presse
10 mai 2022
Le Système des Nations Unies s’engage pour faire reculer les inégalités de santé et promouvoir un environnement sain
Rapprocher les services de santé des populations les plus vulnérables
La foire des innovations s’est déroulée au cœur du marché de Dantokpa et a réuni l’ensemble des agences du SNU et leurs partenaires de mise en œuvre et a eu pour objectif de démontrer les bonnes pratiques et innovations qui influent positivement sur les déterminants sociaux et environnementaux dans les domaines de la santé, de l’agriculture durable, du WASH, de l’assainissement, de la sécurité alimentaire, de la nutrition…
Lors de la cérémonie d’ouverture de la Foire aux Innovations, M. Salvator Niyonzima, Coordonnateur Résident du SNU au Bénin avec à ses côtés Dr Raoul Saizonou, Chef Bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a encouragé les femmes battantes du marché de Dantokpa à œuvrer chaque jour, en tant qu’opératrices économiques, mère et cheffe de famille à préserver la santé de leurs familles et celle de l’environnement pour le bien-être de tous.
Plus de 1000 personnes dont plus de 70% de femmes, notamment des commerçants ainsi que la population riveraine ont bénéficié gratuitement de services de santé. En effet, la Clinique du Système des Nations Unies a mis en place une campagne de dépistage et de sensibilisation sur les maladies cardiovasculaires (diabète, Hypertension artérielle...). « Nous avons aussi saisi l’opportunité pour les sensibiliser et prodiguer des conseils sur l’importance d’une alimentation équilibrée, la nécessité de pratiquer des activités sportives au détriment de la sédentarité ainsi que les mesures d’assainissement afin de préserver un environnement salubre car la santé humaine y est fortement liée » a déclaré Dr Eudoxie Hountondji, Médecin Cheffe de la Clinique du Système des Nations Unies.
Dans une ambiance bonne enfant, entre danses et activités sportives, les usagers du marché ont été également sensibilisés sur la formule magique pour une bonne santé notamment le « 0 – 0 – 30 – 5 – 3 P » c’est-à-dire Zéro Tabac, Zéro Alcool, Cinq portions de fruits et légumes par jour, Trente minutes d’activités sportives et une alimentation Peu salé, Peu sucrée et Peu grasse » a expliqué Dr Gaëtan Goudjo, Chef service prise en charge des maladies non transmissibles au Programme National de Lutte contre les maladies non transmissibles (PNLMNT), partenaire de l’OMS.
Des services qui ont été fort apprécié par la population qui en témoignent. « A l’issue des examens, j’ai pris conscience que je suis en surpoids et les médecins m’ont conseillé la pratique régulière d’activités sportives » a affirmé M. Déodard Mahussi, un riverain du marché avec son carnet de santé en main. Christine Noudohouenou, quinquagénaire, quant à elle, a pris fermement la résolution de réduire la consommation de la viande rouge, du sel ainsi que les bouillons d’assaisonnement après son dépistage.
« Une clinique mobile a été déployée, pour offrir gratuitement des services de planification familiale, à savoir des conseils sur les méthodes de contraception, le dépistage sur site du cancer du col de l’utérus, du VIH/SIDA, la palpation mammaire au profit de centaines de femmes et jeunes filles du marché de Dantokpa et de ses environs » a expliqué Mme Armande Bossou, chargée de projets sur la santé sexuelle et reproductive à l’Association Béninoise pour la Promotion de la Famille (ABPF).
L’Agence Nationale de Transfusion Sanguine (ANTS) qui était également présente sur le site de la Foire a saisi l’occasion pour sensibiliser les populations sur l’importance du don de sang afin de sauver des vies. Plus de 50 poches de sang ont été récoltées.
Renforcer les capacités du système de santé face aux maladies hydriques à potentiel épidémique
Le Coordonnateur du SNU accompagné des Représentants de l’OMS, de l’UNICEF et de l’ONUSIDA, s’est rendu le vendredi 22 avril 2022 à Lokossa dans le département du Mono pour une remise de dons d’intrants médicaux, intrants WASH et équipements de protection d’une valeur de plus 60 millions de francs CFA. En effet, « depuis le mois de Février 2022, le département du Mono fait face à une épidémie de Choléra liée aux mauvaises conditions d’hygiène, un accès limité à l'assainissement et un approvisionnement en eau insuffisant. Une flambée qui même maitrisée constitue des menaces dans plus de la moitié des communes du département » a déclaré M. Bienvenu Dêdêgnon Milonhin, Préfet du département du Mono avant d’exprimer sa reconnaissance au Système des Nations Unies pour ce don à la Direction Départementale de la Santé (DDS). Pour Dr Etienne Houkonnou, Directeur départemental de la Santé du Mono, ce don permettra de renforcer les efforts de riposte et les interventions de prévention, de sensibilisation WASH (eau potable, hygiène et assainissement) et de prise en charge des cas d’épidémie de Choléra.
Tout en rappelant que le Choléra constitue l’une des urgences de santé publique les plus fréquentes dans la région africaine avec en moyenne 10 pays touchés chaque année., M. Salvator Niyonzima, Coordonnateur du SNU, a félicité le Gouvernement de la République du Bénin pour les différentes actions en cours pour le bien-être des populations notamment l’accès à la santé, à un environnement sain et à l’eau potable avant de réaffirmer l’engagement du SNU à accompagner ces efforts.
Une marche verte pour un environnement sain et une meilleure santé
En apothéose des trois jours de campagne le personnel du SNU s’est prêté à une activité sportive couplée à la sensibilisation de la population sur les bienfaits du sport sur la santé humaine. Une marche verte a débuté à la Clinique du SNU et a eu pour point de chute la Plage de Fidjrossè soit environ 10Km de parcouru. Une séance de dépistage et de sensibilisation sur les maladies cardio-vasculaires a été organisée sur place ainsi qu’une opération de salubrité afin de préserver la santé humaine tout en protégeant la planète.
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Communiqué de presse
04 avril 2022
Les Nations Unies au contact des populations au Nord du Bénin
« Notre première visite conjointe au Nord du Bénin, depuis ma prise de fonction, a pour objectif d’échanger, avec les autorités locales et préfectorales ainsi que les populations et les acteurs intervenants dans le département, sur les défis actuels, y compris la sécurité. ; Elle vise aussi à nous familiariser avec les programmes des différentes agences opérant dans le Nord ; d’apprécier la présence opérationnelle des Nations Unies ainsi que la situation de son personnel. », a déclaré le Coordonnateur Résident des Nations Unies, M. Salvator Niyonzima au cours des rencontres avec les préfets et les maires.
En dehors des rencontres avec les autorités, les principales activités de la mission ont porté sur : i) le lancement officiel de la campagne de la vaccination contre la Méningite de type A et la visite du Centre de Traitement des Epidémies (CTE) de Natitingou ii) le dialogue avec les U-Reporters de Natitingou ; iii) la rencontre avec les partenaires et bénéficiaires du projet PReCOv ; iv) la visite du magasin de stockage de la cantine scolaire à Natitingou suivi de la visite de l’école à cantine scolaire de Toucountouna ; v) la visite du centre de santé de la Commune de Tanguiéta ; vi) la visite du projet Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) dans le village de Tédontè de l’Arrondissement de Kouaba à Natitingou; vii) la visite du Service d’état civil de la mairie de Natitingou, viii) la visite de jeunes entrepreneurs innovants, ONG Guerra Tech Hub de Parakou. ix) la rencontre d’échange avec les partenaires et x)la rencontre avec le personnel du SNU.
La visite conjointe de l’Equipe pays au Nord du Bénin a débuté avec le lancement officiel de la campagne de vaccination contre la Méningite de type A soutenue par l’OMS, l’UNICEF et GAVI à l’EPP Zongo II de Parakou pour les enfants de 1 à 9. Elle a permis de constater les progrès réalisés en matière de couverture vaccinale dans la zone. Le Coordonnateur Résident a exprimé sa satisfaction en ce qui concerne les bonnes performances en couverture vaccinale. Pour l’Equipe des Nations Unies, l’objectif était de s’assurer que chaque enfant des zones les plus isolées et confrontées à une situation d’insécurité assez préoccupante soit effectivement protégé contre les maladies évitables par la vaccination.
Ensuite une visite dans la commune de Tanguiéta, à Naninbou a été effectuée pour s’assurer que chaque enfant, reçoit effectivement sa dose de vaccination au cours de la campagne vaccinale contre la méningite épidémique. Le Coordonnateur Résident a exprimé sa satisfaction car plus de 37% des enfants ciblés avaient déjà été vaccinés dans la commune après 48h de vaccination depuis le lancement de la campagne.
L’Equipe pays des Nations Unies a pu, au cours de sa visite du Centre Hospitalier Départemental de l’Atacora, assister à une visite guidée du Centre de Traitement des Epidémies (CTE) de Natitingou nouvellement construit par le Gouvernement du Bénin avec une capacité d’accueil de 120 lits et des équipements de dernière génération répondant aux normes de l’OMS en matière de soins intensifs et d’urgence en cas d’épidémie grave.
La rencontre avec dix U-Reporters de Natitingou et deux volontaires champions de la lutte contre les VBG intervenant dans l’Atacora a permis à l’Equipe pays des Nations Unies d’échanger avec des jeunes engagés sur leurs actions, leurs perspectives et défis actuels. U-Report est une plateforme sociale initiée par l’UNICEF pour amplifier la voix des jeunes comme acteurs de changement au Bénin. Le Coordonnateur Résident SNU, au nom de toutes les agences des Nations Unies présentes, a adressé des messages de soutien et d’encouragement aux jeunes. Il a tenu à leur rappeler leur rôle de modèles d’identification pour les jeunes de leurs communautés.
« Votre tâche n’est pas facile. Vous pourrez parfois vous sentir découragés ; mais sachez que votre travail porte des fruits. Vous êtes aux yeux de nombreux jeunes des modèles et des exemples à suivre dans votre engagement pour une cohésion sociale et un mieux-être. Gardez donc le cap ! »
Le projet PReCOv qui vise à renforcer la cohésion sociale par et pour les jeunes en favorisant leur réintégration socioéconomique et la promotion de la paix, est mis en œuvre dans l’Atacora par Educo Bénin et l’UNICEF avec le soutien du Gouvernement du Japon. Il touche actuellement 7360 jeunes dans le département. La délégation des Nations Unies s’est rendue chez deux bénéficiaires du projet pour apprécier les résultats obtenus.
Dans la commune de Toucountouna, l’équipe du SNU a visité l’école primaire publique (Epp) Moussoumoude bénéficiaire du programme des cantines scolaires mis en œuvre par le Programme alimentaire mondial (PAM). Avec un effectif de 103 écoliers dont 67 garçons et 36 filles, elle dispose grâce au partenariat PAM-Choithrams de certaines infrastructures construites en matériaux durables tels qu’une cuisine et un local pour abriter le moulin de l’école, un jardin scolaire permettant de fournir des légumes frais pour la cuisson des repas des enfants. A travers ce partenariat, le groupement de femmes transformatrices du manioc du village, qui participe également à la vie de la cantine, a reçu du matériel de travail pour l’amélioration de leur rendement. « A mon arrivée dans cette école il y a quelques années, j’ai vu plusieurs fois à midi des enfants marauder de manguier en manguier pour leur déjeuner. Maintenant avec la cantine, ils sont sûrs de manger à midi et ils restent à l’école » a témoigné le directeur de l’école.
Pour le Coordonnateur Résident du SNU, au-delà d’offrir un repas chaud et équilibré aux enfants tous les jours de classe à midi, « les cantines scolaires préparent l’avenir de tout un pays à travers l’amélioration du taux de rétention des enfants à l’école ».
L’écart entre le nombre de garçons et de filles dans cette école a également attiré l’attention de toute l’équipe. En prodiguant des conseils aux parents d’élèves sur l’importance d’envoyer les filles à l’école et de leur permettre de finir leur cursus académique, le Coordonnateur Résident a promis avec l’appui de l’UNICEF la mise en œuvre d’activités de sensibilisation pour l’amélioration du taux de fréquentation des filles.
En visitant le projet d’assainissement total piloté par la communauté (ATPC) dans le village de Tédontè, arrondissement de Kouaba, les représentants des Nations Unies ont pu s’entretenir avec les membres du Comité Local d’Hygiène et Assainissement (CLHA) et les filles formées sur la fabrication des différentes gammes de savon. Le projet ATPC est mis en œuvre par l’UNICEF avec l’ONG Sia N’Son grâce à l’appui du Gouvernement du Japon. A ce jour, l’initiative a atteint 80% du taux global de ses objectifs dans les trois communes d’intervention (Natitingou, Tanguiéta et Materi). A terme, la mise en œuvre du projet permettra à 108,000 personnes d’avoir accès à des latrines améliorées et durables et d’adopter des bonnes pratiques d’hygiène.
L’Equipe pays a visité les archives du service d’état civil de la mairie de Natitingou. Cette dernière est appuyée, par le PNUD, pour la modernisation de l’état civil dans la commune.
L’autonomisation des jeunes à travers les métiers du numérique, le renforcement des TIC dans l’enseignement, l’introduction de la réalité virtuelle et la réalité augmentée dans les pratiques pédagogiques dans les établissements scolaires au nord du Bénin, le développement de la littérature numérique des jeunes écoliers du nord Bénin à travers l’apprentissage de la programmation et l’initiation des jeunes femmes à l’entreprenariat numérique sont autant de résultats concrets constatés par l’Equipe pays dans le cadre du partenariat entre les Nations Unies à travers l’UNFPA et l’ONG Guerra Tech Hub, incubateur pour de jeunes entreprises innovantes.
La tournée dans le département de l’Atacora et le Borgou a pris fin avec la rencontre des partenaires et du personnel des Nations Unies. A l’endroit des partenaires, le Coordonnateur Résident a reconnu les résultats obtenus sur le terrain. Il a souligné l’importance du travail en synergie sur le terrain qui permet d’éliminer les doublons et de rationaliser les ressources. Il a annoncé le renforcement prochain de la présence du système des Nations Unies dans le septentrion. A l’endroit du personnel des Nations Unies au Bénin dans l’Atacora et dans le Borgou la Représentante de l’UNICEF, le Représentant du PAM, les délégués des représentants de l’OMS et de l’UNFPA, sous le leadership du Coordonnateur Résident, ont assuré de tout leur soutien et encouragement. Ils ont réaffirmé que chaque membre du personnel fait partie de la grande famille des Nations Unies.
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Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Le Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies au Bénin
Tél. +229 21 31 30 45
E-mail : rcs-onubeninregistry@un.org
Site web: http://benin.un.org
Facebook: https://www.facebook.com/snubenin
Twitter: https://twitter.com/UNBenin
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Communiqué de presse
18 novembre 2021
36ÈME RÉUNION DE HAUT NIVEAU DES CHEFS DES MISSIONS DE PAIX DE L’ONU EN AFRIQUE DE L’OUEST
Les objectifs de la réunion étaient de partager des idées et échanger des points de vue sur la dynamique Paix et Sécurité dans les zones d’opération des missions respectives, et de renforcer la coordination afin d’apporter une réponse efficace de l’ONU à l’expansion des activités terroristes vers les pays des côtes du Golfe de Guinée, et aux tensions intercommunautaires croissantes, entre autres, les agriculteurs et les éleveurs.
Étaient présents le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) François Louncény FALL ; le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali (MINUSMA), El Ghassim WANE ; le Coordonnateur spécial pour le développement au Sahel, Abdoulaye Mar DIEYE ; et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mahamat Saleh ANNADIF. Ont également participe, les Coordonnateurs résidents des Nations Unies pour le Bénin - Salvator Niyonzima ; le Burkina Faso - Barbara Manzi ; le Niger - Louise Aubin ; et le Sénégal - Siaka Coulibaly. Le Bureau de coordination des Nations Unies pour le développement en Afrique était également représenté.
Les discussions ont porté sur les tendances politiques, socio-économiques et sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel et leur impact sur les régions voisines, y compris la région de l’Afrique centrale. Les participants ont notamment constaté la détérioration du contexte sécuritaire au Mali, au Burkina Faso et au Niger, ainsi que dans le bassin du lac Tchad. Ils ont souligné la nécessité d’une approche multidimensionnelle et régionale pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et ont appelé à une coopération renforcée entre tous les acteurs concernés et les gouvernements concernés.
Les chefs de mission se sont déclarés profondément préoccupés par la violence à l’encontre de la population civile, principalement des femmes et des enfants, et des forces de sécurité et de défense. Ils ont déploré qu’au Mali, au Niger et au Burkina Faso, les groupes armés terroristes aient étendu leur présence, malgré les efforts continus des gouvernements respectifs, ce qui a entraîné un nombre sans précédent de personnes déplacées à l’intérieur des pays. Ils se sont félicités de la détermination collective dans le cadre de l’Initiative d’Accra à renforcer le partenariat transfrontalier. Les participants ont également encouragé la poursuite des dialogues politiques en cours au Niger et en Côte d’Ivoire, et ont encouragé les échanges entre la CEDEAO et les autorités de transition en Guinée et au Mali pour un retour à l’ordre constitutionnel.
En ce qui concerne le Mali, les chefs de mission ont pris note du communiqué publié par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, le 7 novembre. Ils ont encouragé les Autorités de la transition à travailler avec la CEDEAO à la finalisation rapide d’un calendrier énumérant toutes les mesures à prendre pour la tenue rapide des élections.
Reconnaissant que la stabilisation du Mali dépende de la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix et de réconciliation de 2015 et à la stabilisation de la région du Centre, les chefs de mission ont souligné la nécessité pour les Parties maliennes de parvenir à un accord dans le cadre du processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (DDR). Ils se sont félicités de la proposition du gouvernement de l’intégration de 13.000 combattants en 2021 et 13.000 autres dans les deux à trois ans à venir comme une très bonne base pour mener à bien les DDR global tel que prévu par l’accord de paix. Ils se sont félicités des efforts actuels des autorités de la transition pour l’élaboration d’une stratégie visant à améliorer la situation sécuritaire dans la région du Centre, notamment en réduisant la violence intercommunautaire et en assurant une présence effective de l’État dans les zones affectées.
S’agissant des efforts de la Force conjointe du G5-Sahel, les chefs de mission ont appelé à une mutualisation accrue des ressources des pays du G5 afin d’accroître l’efficacité de la Force.
Les chefs de mission ont noté avec satisfaction les progrès du Gouvernement béninois en matière d’amélioration de l’accès aux services sociaux de base. Ils ont encouragé également les efforts en cours du Coordonnateur Résident et de l’Equipe pays des Nations Unies pour travailler avec le Gouvernement afin de faire face au risque lié a l’extrémisme violent dans la région et renforcer la résilience des communautés frontalières.
Les chefs de mission ont pris note des mesures adoptées par le Gouvernement burkinabè pour s’attaquer aux causes profondes du terrorisme, notamment les processus de réconciliation nationale et de cohésion sociale en cours, ainsi que la réforme globale du secteur de la sécurité. Les chefs de mission encouragent également le dialogue avec toutes les parties prenantes dans des contextes communautaires et traditionnels dans le but de juguler l’instabilité persistante dans le pays.
Les chefs de mission ont accordé une attention particulière aux efforts déployés par le Niger pour maintenir la cohésion sociale et l’intégrité territoriale, notamment à travers les actions de la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix, une institution clé soutenue par les partenaires internationaux et les Nations Unies pour opérationnaliser les initiatives de consolidation de la paix avec les jeunes et les femmes. Les Chefs de mission ont salué l’action de la Commission électorale nationale indépendante qui a permis d’organiser des élections inclusives sur tout le territoire.
Les chefs de mission se sont félicités du dialogue politique en cours au Sénégal. Ils se sont déclarés satisfaits des étapes importantes franchies jusqu’à présent et ont noté qu’un accord consensuel sur un nouveau code électoral avant les élections locales permettra de consolider davantage le bilan du Sénégal en matière de gouvernance démocratique. Ils se sont félicités des efforts déployés par le Gouvernement en faveur de l’emploi, dans le cadre du Programme d’urgence pour la création d’emplois et l’insertion socio-économique des femmes et des jeunes. En outre, ils ont salué les mesures de prévention en cours pour faire face à tout risque potentiel de terrorisme dans les zones frontalières. Ils ont encouragé les efforts du Gouvernement dans la promotion de la bonne gouvernance et la stabilité conformément au Plan Sénégal Emergent, avec l’appui du Coordonnateur Résident, de l’Equipe pays des Nations Unies et des partenaires au développement.
Les chefs de mission ont réitéré la nécessité pour les Nations Unies de continuer à travailler en étroite collaboration avec la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine et les autres institutions régionales et sous-régionales. Ils ont également appelé la CEDEAO et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) à intensifier leurs interactions, y compris en matière de sécurité maritime et dans la mise en œuvre de la Stratégie régionale pour la stabilisation.
Les chefs de mission ont pris note de la recommandation de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO de réviser et d’adapter le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ils ont salué cette étape positive vers la consolidation de la gouvernance démocratique dans la région.
Tout en félicitant la Force Multinationale Mixte (FMM), la Force du G5 Sahel et les Forces de sécurité et de défense des pays affectés par un conflit, les chefs de mission ont exprimé leurs préoccupations face au cycle de violence communautaire, y compris les violences basées sur le genre, les enlèvements contre rançon, affrontements entre éleveurs et agriculteurs, et la situation humanitaire difficile dans les pays du bassin du lac Tchad. Les chefs de mission ont souligné la nécessité d’une approche holistique pour relever les défis posés par les organisations terroristes et les autres acteurs illégaux, en mettant l’accent sur les impératifs de sécurité, le respect des droits humains et de l’état de droit, la bonne gouvernance, tout en encourageant le financement adéquat de l’action humanitaire, pour la la mise en œuvre efficiente de la Stratégie régionale pour la stabilisation (RSS).
Les chefs de mission ont pris note de l’exposé du RSSG FALL sur la situation en Afrique centrale et des efforts déployés par les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) pour promouvoir la paix, la stabilité, l’égalité des sexes, la bonne gouvernance et le développement socio-économique dans la sous-région. Ils ont réitéré l’engagement des Nations Unies à fournir un soutien continu à la Commission de la CEEAC dans la mise en œuvre de sa vision stratégique quinquennale et de ses priorités en matière de paix et de sécurité. Ils ont félicité l’UNOCA et l’UNOWAS pour leurs efforts conjoints visant à sensibiliser à la situation dans le bassin du lac Tchad et à mobiliser un appui politique et financier accru en faveur de la Force multinationale mixte et de la mise en œuvre de la Stratégie régionale de stabilisation des zones touchées par Boko Haram dans la région du bassin du lac Tchad. Ils se sont également félicités de la détermination des deux bureaux régionaux à continuer de travailler en étroite collaboration avec la CEEAC et la CEDEAO à l’appui de la mise en œuvre de la Déclaration de Lomé sur la paix, la sécurité, la stabilité et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique centrale et de l’Ouest. Ils se sont engagés à soutenir plus opérationnalisation du Centre de coordination interrégional pour la mise en œuvre de la Stratégie régionale pour la sûreté et la sécurité maritimes en Afrique centrale et occidentale.
Les chefs de mission ont pris note des conclusions de la 12ème réunion du Comité de pilotage de la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (UNISS), qui s’est tenu à Dakar (Sénégal) les 3 et 4 novembre 2021 ; ils ont rappelé les différentes déclarations du Conseil de sécurité et du Conseil Economique et social des Nations Unies (ECOSOC) sur la centralité de l’UNISS, et pour une mise en œuvre intégrée de l’UNISS. Ils ont en outre appelé à la mobilisation de l’Union Africaine et les autres partenaires à la mise en œuvre de l’UNISS. Ils ont également réitéré leur engagement à la mobilisation en faveur de la plateforme ministérielle de coordination.
Les chefs de mission ont exhorté les gouvernements et les parties prenantes concernées à continuer d’améliorer le cadre législatif et institutionnel pour le respect des droits humains, qui sont essentiels à la consolidation démocratique. La réunion a également reconnu les efforts visant à promouvoir l’égalité en matière de genre dans la région, mais a appelé à des progrès significatifs, en particulier en ce qui concerne la participation effective des femmes aux processus politiques et de consolidation de la paix à tous les niveaux, ainsi que la mise en œuvre concrète des lois et l’allocation de fonds pour la mise en œuvre des plans d’action nationaux sur la Résolution 1325 (2000) du Conseil de Sécurité des Nations Unies
Les chefs de mission ont félicité les gouvernements du Cameroun et du Nigéria pour les progrès accomplis dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la Commission mixte Cameroun-Nigéria et se sont réjouis de la tenue prochaine de la réunion commission mixte à Yaoundé.
Les chefs de mission ont convenu de poursuivre leur coopération dans les domaines liés à la gouvernance, et de renforcer l’échange d’informations entre leurs missions respectives.
Les participants ont exprimé leur gratitude au RSSG Mahamat Saleh ANNADIF pour l’accueil dont ils ont bénéficié et ont convenu que le lieu de la prochaine réunion sera Bamako en mai 2022.
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